Stéphane Séjourné à la Commission européenne : les critiques fusent
La gauche et l'extrême droite ont vivement critiqué lundi le choix d'Emmanuel Macron de proposer Stéphane Séjourné, ministre démissionnaire des Affaires étrangères, comme futur commissaire européen. Le ministre démissionnaire a été proposé pour succéder à Thierry Breton, qui a annoncé sa démission lundi. "Il répond à l'ensemble des critères requis", a assuré l'Elysée. "Son engagement européen lui permettra de porter pleinement cet agenda de souveraineté", a ajouté la présidence. Commissaire au Marché intérieur, Thierry Breton a expliqué que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, avec qui il était en froid, avait réclamé son retrait au président français.
Le choix de Stéphane Séjourné, secrétaire général de Renaissance, élu député dans les Hauts-de-Seine en juillet après avoir été député européen de 2019 à 2024, est au contraire défendu par le clan macroniste. La présidente du groupe Renew (centristes et libéraux) au Parlement européen, Valérie Hayer, salue les "convictions" et les "talents de négociateur au service des Européens" de Stéphane Séjourné, son prédécesseur à ce poste. "Il a toute ma confiance comme futur commissaire", écrit l'eurodéputée.
"Mépris de la souveraineté populaire"
"Macron envoie son clone à la Commission sans consulter personne et au mépris du vote des Français", a commenté l'eurodéputée insoumise Manon Aubry sur X. "Le coup de force permanent se poursuit", a-t-elle écrit. "Le clan avant tout. Une constance en Macronie", a de son côté réagi le député de Génération.s Benjamin Lucas. "Perdez les élections, vous trusterez les postes", a écrit sur X le sénateur communiste Ian Brossat. "Notre démocratie est devenue un jeu de chaises musicales entre perdants, au mépris de la souveraineté populaire", a abondé la députée insoumise Claire Lejeune. L'annonce de l'Elysée a également fait réagir l'extrême droite. L'eurodéputé du Rassemblement national Thierry Mariani a dénoncé "l'art de recaser les petits marquis déchus de la Macronie", le député frontiste Laurent Jacobelli évoquant lui "la République des copains".