Les recommandations de l'ARCOM pour réduire l'impact écologique des plateformes
L'Autorité de régulation de l'audiovisuel et du numérique (Arcom) souhaite que les plateformes et services de télévision encouragent leurs utilisateurs à choisir des réglages moins énergivores, a-t-elle indiqué dans une recommandation publiée au Journal officiel du 13 septembre. En lien avec l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) et l'Agence de l'environnement et de la maitrise de l'énergie (ADEME), le gendarme des médias veut favoriser une baisse de l'impact environnemental de la consommation de contenus audiovisuels.
Les plateformes pourraient mettre en place "si cela s'avère techniquement possible, une fonctionnalité de type sobriété énergétique, aisément accessible et permettant d'appliquer automatiquement l'ensemble des réglages les plus respectueux de l'environnement". L’utilisateur de son côté pourrait par exemple diminuer la qualité de l'image ou désactiver la lecture automatique de vidéos, en prenant en compte "la taille de l'écran du terminal" et le type de réseau utilisé (wifi ou réseau mobile), explique l'Arcom sans plus de précisions.
Mieux informer les utilisateurs
L’Arcom recommande également une campagne de communication commune permettant de sensibiliser le public sur l'impact environnemental lié à la consommation de contenus audiovisuels. Les diffuseurs sont invités à mieux informer leurs utilisateurs sur les leviers à même de venir réduire leur impact, comme l'extinction des équipements (télévision, box internet, box TV) lorsqu'ils sont inutilisés. Ils doivent enfin mettre en place "une méthodologie commune de calcul de l'impact environnemental des usages audiovisuels" et produire chaque année un bilan des actions mises en oeuvre.
Selon l'Ademe (l'agence de l'environnement), le numérique représentait en 2020 près de 2,5% de l'empreinte carbone des Français, soit 17,2 millions de tonnes équivalent CO2, et cette part pourrait tripler d'ici 2050. L'utilisation des terminaux représente 21% des émissions carbone et tend à s'accroître avec le développement des usages, rappelle l'Arcom.