Pub politique : Facebook se veut plus strict
Facebook va imposer des règles plus strictes pour les publicités politiques dans différents pays où ont lieu des élections au premier semestre 2019, d'après un article publié mardi sur le site professionnel du réseau social, secoué par des scandales, notamment liés à des scrutins. "En préparation des élections majeures dans le monde cette année, nous continuons à poursuivre nos objectifs d'empêcher les interférences étrangères et de donner aux gens plus d'informations sur les publicités qu'ils voient sur nos plateformes", déclare Facebook. Le premier réseau social du monde va appliquer des principes qu'il a déjà instaurés aux États-Unis, en Grande-Bretagne et au Brésil, sur la transparence des publicités politiques : leurs auteurs doivent indiquer leur identité et le lieu où ils se trouvent avant de pouvoir les mettre en ligne. Au Nigeria, où l'élection présidentielle aura lieu le 16 février, et en Ukraine, où le premier tour est prévu pour le 31 mars, seules les personnes situées sur place pourront poster des publicités électorales sur Facebook. En Inde, le réseau va mettre à disposition une bibliothèque numérique des publicités politiques, que les internautes pourront consulter pour connaître leurs auteurs, les budgets associés et d'autres informations, notamment démographiques, sur les publics ayant vu ces annonces. De telles bibliothèques existent déjà sous forme d'archives constituées pendant les campagnes récentes aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Brésil. Facebook compte enfin équiper les pays de l'Union européenne d'outils de transparence publicitaire avant les élections des députés européens du 23 au 26 mai.
D'une façon générale, le réseau social promet de fournir un kit de règles similaires pour les annonceurs dans le monde entier d'ici la fin du mois de juin. Facebook a été secoué par plusieurs scandales ces dernières années : Cambridge Analytica (partage de données personnelles à l'insu des abonnés et à des fins politiques) ; ingérence d'officines russes en faveur de l'élection de Donald Trump à partir de la plateforme ; attaques organisées contre des critiques du réseau ; responsabilité de la plateforme dans le partage de messages haineux contre les Rohingyas en Birmanie, etc.Critiqué de toutes parts pour ses méthodes, ses pratiques commerciales et sa lenteur à expurger des messages de haines ou mensongers, Facebook s'est investi sur plusieurs fronts pour lutter contre les manipulations d'informations et empêcher automatiquement la publication de contenus contrevenant ses règles sur la violence, la nudité ou la propriété intellectuelle. (avec l'AFP)