Outbrain rachète Teads pour 1 milliard de dollars

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David Kostman et Jeremy Arditi

Nouvelle cession d'actif pour Altice : lourdement endetté, le groupe de l'homme d'affaires Patrick Drahi va vendre sa plateforme de vidéo publicitaire Teads à la société spécialisée dans la la recommandation de contenus Outbrain .

Selon cette dernière, la transaction conclut "un accord définitif pour l'acquisition de Teads", société française créée en 2005 et rachetée en 2017 par Altice pour 285 millions d'euros. Son montant, d'un milliard de dollars (920 millions d'euros), comprend un paiement initial de 725 millions de dollars en espèces, 25 millions en paiement différé, 35 millions d'actions ordinaires évaluées à environ 169 millions de dollars, et 105 millions de dollars d'actions privilégiées convertibles, selon le communiqué. Cette vente, qui doit être "finalisée au premier trimestre 2025". Teads et Outbrain vont fusionner pour devenir l'une "des plus grandes plateformes publicitaires sur l'internet ouvert". A l'issue de la transaction, le PDG d'Outbrain, David Kostman, deviendra le PDG de la nouvelle entité, et ceux de Teads, le cofondateur Bertrand Quesada et Jeremy Arditi, ses co-présidents. Altice nommera en outre "deux membres du conseil d'administration (dont un non affilié) en plus des huit membres actuels d'Outbrain", est-il précisé.

La dette d'Altice International, filiale qui comprend Teads, s'élevait à 9,2 milliards d'euros à la fin du premier trimestre, tandis que celle d'Altice France, autre filiale et maison-mère de l'opérateur SFR, atteignait plus de 24,2 milliards d'euros. Altice France s'est séparée récemment de sa branche médias (BFMTV, RMC), vendue au groupe CMA CGM du milliardaire Rodolphe Saadé pour 1,55 milliard d'euros, après avoir annoncé en novembre la cession de ses centres de données ("data centers") à la banque Morgan Stanley, une transaction qui devait lui rapporter 530 millions d'euros. En parallèle de ses difficultés financières, la multinationale Altice est aussi ébranlée par un scandale de corruption, qui implique notamment Armando Pereira, dirigeant de la filiale portugaise et cofondateur du groupe.

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