Bad Buzz 2017 : 83% proviennent des marques elles-mêmes
La plateforme de veille sur les réseaux sociaux Visibrain, avec Nicolas Vanderbiest de Reputatio Lab, publie son étude annuelle sur les Badbuzz en 2017. On y apprend que pas moins de quatre crises sur dix ont éclaté dans le but de "combattre une inégalité" et que le sexisme a notamment été à l’origine de 23% d’entre elles. 102 crises d'image ont éclaté, soit deux de moins qu’en 2016. A qui la faute ? 83% des badbuzz proviennent des départements communication (46%) et marketing (36%) eux-mêmes. Pour s’exprimer et faire entendre leur voix les internautes ont privilégié Twitter : 67% des crises y ont été commentées, soit une augmentation de 12% en un an. Instagram vit ses premières crises et se positionne comme nouveau moyen d’expression en cas de badbuzz. En 2017, 3% de crises ont éclaté via ce réseau social. A l’inverse, les badbuzz se viralisent de moins en moins sur Facebook, qui accuse une baisse record : -50 % de crises ont été commentées sur le réseaux social par rapport à 2016.
Top 3 des bad buzz
1) L’expulsion forcée d’un passager de United Airlines
United Airlines a été sous le feu des projecteurs en 2017. Non seulement c’est l’entreprise qui a cumulé le plus de badbuzz, mais c’est également à elle que revient le prix de la plus grosse crise digitale avec un tollé médiatique international. C’est en malmenant et en éjectant un passager de force sur l’un de ses vols Chicago-Louisville que la compagnie s’est attirée les foudres des médias et internautes du monde entier. Les conséquences sont sans appel : près de 2 millions de tweets publiés en 1 jour, une réputation mise à mal et un cours de bourse qui chute de 4%
2) La séquence homophobe de Touche Pas à Mon Poste
Au cœur de ce scandale une inégalité qui a choqué le grand public, lorsque Cyril Hanouna, le présentateur de l'émission a piégé plusieurs personnes homosexuelles lors d’une radio-libre. Près de 500 000 messages publiés en 7 jours, des sponsors qui quittent le navire et une amende de 3 millions d’euros.
3) La publicité ratée d’Ulker Biskuvi
Le plus gros chocolatier de Turquie a appris malgré lui qu’affaires et politique ne font pas bon ménage. Le 1er avril 2017 l’entreprise dévoile son spot humoriste, qui fait allusion au coup d’État manqué qui a secoué le pays quelques mois auparavant. La note est salée pour l’entreprise : la publicité est accusée par le gouvernement, le cours de bourse chute de 5% et des dommages collatéraux touchent les filiales du même groupe.
Pour voir l'étude complète, c'est ici