Cafeyn rachète SFR Presse et Milibris à Altice
La société Cafeyn, qui offre un service de kiosque à journaux numérique, a racheté à Altice sa filiale Milibris, prestataire technique des éditeurs de presse pour permettre la numérisation de leur titres papier, a indiqué mercredi l'acquéreur à l’AFP. Selon le quotidien Le Figaro, le groupe Altice cèderait également à Cafeyn son kiosque SFR Presse pour un montant de 5 millions d'euros. Contactés, ni Altice ni Cafeyn n'ont souhaité confirmer cette information.
Anciennement Le Kiosk, Cafeyn propose un accès à plus de 1.600 titres de presse (journaux et magazines) par abonnement, en direct et via des opérateurs (notamment Bouygues Telecom et Free en France). « L'idée et l'ambition de Cafeyn, c'est de créer le champion du streaming de l’information », à l'image de Spotify pour la musique et Netflix pour les films et séries, a déclaré à l'AFP son président Ari Assuied.
Milibris est à l'origine d'un logiciel permettant de numériser et consulter en ligne les éditions papiers des magazines et quotidiens. La société détient une filiale au Canada, un atout pour accélérer le développement de Cafeyn à l'international, a expliqué M. Assuied. Cafeyn ne communique pas son chiffre d'affaires, elle « ne perd plus d’argent", a-t-il dit.
Les opérateurs télécoms avaient investi en 2016 le segment des services de presse, notamment pour bénéficier d'une TVA réduite. Fin 2017, Bercy avait précisé que cette réduction fiscale ne pourrait s'appliquer que sur les sommes payées « effectivement » aux médias, afin qu'elle ne soit pas détournée de son objectif.
Selon des informations de Capital, SFR fait depuis l'objet de plusieurs redressements fiscaux pour un montant total de 451 millions d'euros, portant en partie sur l'utilisation de cette TVA réduite pour la presse. Contacté par l'AFP à ce sujet, Altice n'a pas fait de commentaire. Altice a annoncé le 19 mai la restructuration de son activité dans les médias, comprenant un plan social chez NextRadioTV (BFMTV, RMC), la reprise de l'Express par Alain Weill et la cession de Libération à une fondation.