Le très beau moisi de Burger King
C'est une campagne moisie. Pas au sens de "nul" comme disent certains artistes du langage. Donc la campagne globale "The Moldy Whopper", signée de trois agences, la suédoise Ingo (Ogilvy et Grey), Ogilvy et Publicis, est d'abord surprenante. Elle dit en substance, que comme les produits utilisés par Burger King sont naturels et vivants, ils pourrissent. D'une première impression/réaction dégoûtante, le sentiment de contempler un tableau s'installe lentement. La marque affirme que "les vraies aliments sont meilleurs au goût". D'ici la fin de l'année, Fernando Machado, CMO du géant américain, affirme dans Adweek "d'ici la fin de l'année, aux Etats-Unis, nous aurons retiré tous les agents conservateurs, colorants et arômes dans ce que nous servons dans nos restaurants". Une affirmation qui permet également à Burger King de contrer une nouvelle fois son éternel concurrent, McDo, dont un cheeseburger abandonné en 2009 dans un restaurant islandais semble encore -presque- consommable, plus de dix ans après. Cette "mold" campagne est visible en Suède, au Danemark et Norvège. Le procédé de la décomposition est fréquemment utilisé par les artistes. Moins par la publicité. Et encore moins pour des marques de restauration.