Pourquoi Share ?

INTERVIEW. François Bénard, ex Dg de McCann, crée sa petite structure. Pourquoi et comment Share entre en scène. Une histoire de partage

Quelle est votre histoire ?

Nous étions 3,5 milliards et demi d’individus à ma naissance. Nous sommes plus de 7 milliards et serons près de 12 milliards pour mes 80 ans… De fait, l’espace disponible sur la planète se réduit à chaque instant. L’équivalent du Grand Paris s'y construit chaque jour... Considérons maintenant les incidences que cela nous impose au quotidien : il y a encore 10 ans, il était impensable de partager sa voiture, ses trajets, sa tondeuse, ses recettes, sa maison, recycler ses livres, grouper ses achats...avec de parfaits inconnus… Il n’y a qu’à observer nos contemporains : 1h de maths, contre 1h de cuisine exotique,  1 million de places à partager dans les voitures…la liste des co ….-voiturage, lunching, sourcing, couchsurfing... ne cesse de s’allonger.

Une nouvelle manière de partager induit une nouvelle manière de travailler ?

Nous constatons dans nos sociétés matures que nous sommes de plus en plus dans l’usage plutôt que la propriété, et même s’il reste du chemin à parcourir, les mentalités changent à grands pas. Je vous épargne le succès de l’économie collaborative, des réseaux sociaux et du partage instantané de ses humeurs, ses envies, ses coups de gueule, ou coups de cœurs… il s'invente un nouveau RS, en tous cas, une nouvelle manière de partager, quasiment tous les jours. Spécifiquement sur nos métiers, je crois que le brief tel qu’il existe encore aujourd’hui, est mort.  Un powerpoint aussi bien fait soit-il, une conversation aussi riche soit-elle, voire une réunion de 4 heures, ne peuvent immanquablement conduire qu’à une réponse superficielle. C’est d’autant plus important que, même si tout change plus vite, les enjeux financiers restent énormes.

Et Share répond à ce besoin ?

 Share vient de gagner Candia, au prix d’un partage plus qu’en profondeur, avec toutes les équipes concernées, et avec Out Of The Box comme partenaire. C’est plus de temps, un investissement plus profond. Le business modèle des agences aujourd’hui les place dans l’obligation de travailler au moins autant pour les gens qui ne les paient pas encore que sur leurs clients… Share a été créée pour répondre à cette frustration que j’avais depuis longtemps d’exercer dans de grandes agences, avec des approches sommes toutes très professionnelles mais qui restaient à la surface des choses. Il y a bien longtemps que le rapport de forces entre les marques et leurs consommateurs s’est inversé. Préférant demander l’avis de leurs pairs plutôt que de croire les discours marketing, Il est aujourd’hui évident pour tous, que le partage est devenu un gage de performance (engagement/interaction…) : le nombre de share devient un signe d'efficacité d’égale valeur aux Kpi’s classiques Pour finir, Share est voulu comme une structure ouverte. Les statuts sont conçus pour pouvoir accueillir très facilement des personnes morales ou des personnes physiques. Monter une équipe projet autour d’une problématique qui rassemble des expertises différentes est aujourd’hui quotidien, ce qui l’est moins c’est de pouvoir partager jusqu’à sa société dans le cas heureux où lorsque l’on travaille bien ensemble, il n’est pas exclu que l’on puisse également bien vivre ensemble…

Un premier budget : Moi, c'est candia

Candia a été séduit par l’approche de Share et lui confie son budget, en partenariat avec Out Of The Box. Le groupe se dote d’une nouvelle signature, « Moi c’est Candia », qui apparaîtra sur toutes les prises de parole de ses marques Viva, Grandlait, et Baby. A commencer par Viva en TV et son nouveau mot d’ordre, « Avec Viva on bouge ! » avec un film réalisé par Serdar Domez (Wip films). Cette nouvelle signature de marque s’appliquera sur tous les supports média et cumulera en 2014 près d’1 milliard de contacts en TV sur la cible 15 et +.

À lire aussi

Filtrer par