Orel Simon & Co (Spoa) "On a trouvé un moyen d’organiser des tournages avec un partenaire occidental basé à Shanghai"

Spoa

Toute l'équipe de Spoa (un peu coupée...le format ne permet pas de montrer tout le monde)

Troisième semaine de confinement...CB News, comme vous, a intégré une certaine forme d'endurance. Nous continuons notre série, débutée mardi 17 mars, avec aujourd'hui le témoignage de Orel Simon, fondateur et CEO de l’agence créative digitale Spoa.

1) Comment allez-vous à l'agence ?

Orel Simon : nous très bien, et c’est le principal pour moi, que l’équipe soit « safe » et en bonne santé. Nous avions ré-organisé le travail à domicile en amont du confinement, en optimisant le workflow pour chacun en fonction des urgences de nos clients, que ce soit en finalisation de projets comme pour de l’accompagnement en com de crise face au Covid-19. Tous les matins nous faisons une visio-conférence Zoom avec l’ensemble de la team, et nous commençons par prendre des nouvelles de chacun. Nous parlons des tips de confinement, sport, recettes, benchmark des séries a regarder etc… Nous découvrons nos intérieurs et les pyjamas des uns et des autres... c’est important de garder ce lien et un peu de légèreté en plus des sujets pro à traiter.  A l’initiative de la team créa, nous avons même créé une mini serie digitale #SPOA@HOME diffusée chaque jour sur l’instagram de l'agence @bySPOA, qui met en scène l'équipe et relate d’une manière décalée le quotidien de chacun. 

2) Avez-vous une bonne nouvelle à partager ? De la part d'un de vos clients par exemple ?

Orel Simon : oui et il en faut. On continue d’être très liés à nos clients et on garde ce lien au quotidien. On est très fier que plusieurs de nos clients majeurs, LVMH et Lacoste par exemple, aient eu de si belles actions pendant la crise avec la production massive de gels hydro alcooliques pour les hôpitaux ou des masques. Bien sûr, comme tout le monde, je suis très inquiet, mais je pense qu’il faut toujours tirer le positif d'une situation. Et j'espère sincèrement que cette crise, donnera naissance à de nouvelles habitudes et attitudes.

3) Déboussolées, les marques recommencent à prendre la parole : qu'avez vous noté de particulièrement créatif ? Chez vous à l'agence et ailleurs

Orel Simon : c’est dans cette crise que le digital prend tout son sens. Face aux arrêts des tournages ici, nous devons reconsidérer des propositions avec les besoins d’aujourd’hui : recycler intelligemment et créativement les contenus des marques, créér de nouveaux formats en graphisme et/ou motion design... On a même trouvé un moyen d’organiser des tournages à l’étranger avec un partenaire occidental basé à Shanghai. On supervise avec notre client la conception-création et la production en France et on collabore avec notre partenaires en Chine qui lui peut tourner en ce moment (studio, extérieurs…) en respectant notre brief. Nous suivons chaque étape, et récupérons ensuite les rushs via transfert que notre équipe du studio de post-production monte, étalonne et délivre au client… sans donner l’impression que le projet a été filmé à l’étranger. Cette période nous permet également d'élaborer des concepts créatifs et de nouvelles narrations de marques afin de préparer l’après crise et les nouveaux modes de consommations dématerialisés. 

4) Si vous deviez expliquer en une phrase cette situation à un martien dans quelques années, ce serait ....

Orel Simon : «  Mon gars, tu as bien fait de ne pas poser ton vaisseau sur Terre en 2020 ! »

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