Dites-le avec des fleurs bio
La cosméto bio fait son examen de "conscience". Signe de sa maturité.
En cinq ans, le monde de la beauté s’est plus transformé qu’il ne l’avait fait en cinquante ans… Si la crise Covid a donné un coup d’accélérateur à cette mutation, le virage était déjà pris, sans retour en arrière possible, sous l’influence des nouvelles générations de consommateurs. Consommateurs et pas consommatrices. Car les garçons en sont désormais acteurs. Il suffit d’être abonné à TikTok pour le voir. Initiés empiriquement à l’art du soin par leurs mères, ils sont devenus des experts qui connaissent tout de la formulation, font et défont la réputation des actifs. La cosmétique bio leur doit son succès.
Selon les données de So Bio Étic, marque du groupe Léa Nature, leader de ce secteur en grande distribution, entre 2016 et 2022, son chiffre d’affaires est passé de 55,6 millions d’euros à 254,5 millions d’euros. A date, 64% des Français n’achètent plus un produit cosmétique s’ils ont un doute sur son impact pour la santé.
Examen de conscience
La cosméto bio est en légère perte de vitesse. En magasins bio, elle a perdu 13,9% de parts de marché et en grande distribution, 6,6%. La cause est conjoncturelle, via l’inflation, mais aussi structurelle. En période de surenchère de propositions, pour seulement 16% des consommateurs, le bio est facile à comprendre, et 68% disent ne pas en saisir toutes les caractéristiques. Du coup, le marché fait son examen de conscience. A commencer par So Bio Étic qui a entrepris tout un wording pédagogique d’explications sur la naturalité et l’efficacité, et en jouant sur la sensorialité de l’argan et du lys. Ce qui profite à l’un, profite à tous…