Un café et un abonnement numérique, s'il vous plaît !

café

Quand un titre de presse suisse initie un processus de séduction des lecteurs.

Il est de bon ton de dénigrer, parfois, la plateforme X et son réceptacle de presque toutes les haines et autre appauvrissement du savoir-vivre en société. On en oublierait presque sa capacité inégalée à aussi capter en un temps record l'air du temps, ces quelques signaux faibles, comme on dit, qui pourraient bien nous apprendre à donner un peu matière à réflexion juste avant l'action. C'est le sentiment qui perdure avec ce tweet (on dit toujours comme ça ?) signé du compte @JeanAbbiateci qui nous alerte sur le quotidien suisse « 24 Heures » (groupe Tamedia) et son équipe du service client à Lausanne. Ils ouvrent en effet leur porte ce jeudi 7 mars, de 9h à 17h, au grand public afin de le renseigner sur la teneur et les possibilités des abonnements numériques maison (actu, archives, podcasts, vidéos, contenus interactifs...). Mieux, ils s'appliquent à saisir leur bâton de pèlerin pour apprendre aux gens peut-être un peu perdus face aux octets retors, à accéder correctement, sans perte de temps et d’énergie, aux offres via ordinateur, mobile et autre tablette, dans le cadre d’un tête-à-tête bien venu. De quoi, en tout cas, coller aux usages vrais avec l'abonnement qui convient réellement pour ainsi créer à la fois connivence et fidélité. A vue, un rêve de proximité pour un média et un cercle vertueux économique séduisant.

Pendant ce temps-là, en France, selon une étude de l'INSEE parue en juin 2023, 15,4% des 15 ans et plus étaient en situation "d'illectronisme" en 2022, on se dit que la démarche du confrère suisse a tout son sens si l'on y ajoute la population senior qui tarde le plus souvent à switcher son abonnement print vers le numérique, au grand dam des éditeurs de la Presse quotidienne régionale, notamment. Ce dernier type de presse qui, selon les derniers chiffres de l’ACPM, comptabilisait seulement 18% de part de lecture numérique contre 29% pour la Presse professionnelle ou 72% pour la Presse quotidienne nationale bien plus en avance en la matière. Lors de la dernière séance d’apprentissage de ses lecteurs il y a un mois, « 24 Heures » avait attiré une centaine de lecteurs curieux et/ou en attente de réponses à leurs interrogations numériques. Et pour achever la simplicité du process, pas besoin de s’inscrire, juste de donner son nom à la réception pour aussi « partager un café avec vous », assure le média accueillant et pragmatique. Avec un sucre, merci.

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