Un bon chocolat « vert » à l'étiquette bleue
Le transport, c’est le trou dans la raquette, explique Alexandre Bellangé, CEO et fondateur de Belco, torréfacteur à impact positif et durable. C’est un porte-conteneur qui consomme 200 000 litres de fioul par jour, une destruction de la vie marine, une pollution sonore qui équivaut à deux fois la limite autorisée en boîte de nuit ainsi qu’une température, une hygrométrie non maîtrisée. Ajoutez à cela le prix du fret, le monopole de cinq compagnies maritimes et la dépendance au cours du pétrole ». D’où sa décision stratégique et écologique, prise cette année, de faire naviguer ses marchandises sur des cargos voiliers. Le premier, en provenance de Colombie, est arrivé au Havre avec sa cargaison de café en octobre dernier. En 2025, Alexandre Bellangé prévoit quatre voyages pour 30 000 tonnes de café mais aussi de cacao, car, désormais, ceux-ci traverseront les océans sur ces bateaux à propulsion 100% vélique. Comme les cafés, tous les cacaos importés par Belco sont certifiées bio, cultivés en agroforesterie dans le respect des producteurs et de l’environnement. Ils sont sourcés par Cacaohunter et l’association Asoanei qui soutient le peuple amérindien Arhuaco. On peut les déguster chez des chocolatiers comme la Chocolaterie Criollos (La Rochelle) et la Manufacture Paysac (Genas). Ils sont reconnaissables à leur étiquette bleue. Parallèlement, Belco vient de lancer à Bordeaux sa première école Bean to Bar afin de former les professionnels et les amateurs aux chocolats d’exception durables et artisanaux.
