Droits d’auteur : Universal Music réclame au moins 500 millions $ au label Believe

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La plus grosse major du monde, Universal Music Group, poursuit le label français Believe et son distributeur TuneCore, à qui elle réclame "au moins 500 millions de dollars" pour "violation de droit d'auteur", a appris l'AFP mercredi auprès des deux entreprises.

Le géant de la musique enregistrée a intenté, aux côtés des labels ABKCO Music&Records et Concord Music Group, une action en justice pour violation du droit d'auteur devant un tribunal de New York, selon une plainte datée de lundi et consultée par l'AFP, confirmant des informations de la presse américaine. Dans ce document, les plaignants accusent Believe d'avoir "tiré un avantage financier direct" en captant de la valeur grâce à des copies contrefaites d'enregistrements protégés. "Believe est une entreprise fondée sur la violation des droits d'auteur à l'échelle industrielle", a déclaré un porte-parole d'Universal Music Group. Dans son viseur se trouve TuneCore, l'un des distributeurs de musique en ligne appartenant à Believe, également visé par la plainte. Ce canal numérique permet de distribuer des chansons sur des plateformes d'écoute en ligne ou de partage de contenu. Mais des "artistes frauduleux et des maisons de disque pirates" ont "envahi" la base de clients de Believe et son réseau de distribution, la société ne faisant que "peu d'efforts pour éviter ces actions illégales", selon les accusations des plaignants. Ces contrefaçons sonores proposent une version remixée ou accélérée de tubes originaux, sous un nom d'artiste modifié, à l'orthographe trompeuse : "Jutin Biber" (Justin Bieber), "Llady Gaga" (Lady Gaga) ou "Arriana Gramde" (Ariana Grande) font partie de dizaines d'exemples relevés dans ce document. Universal et les deux autres labels demandent "une injonction permanente obligeant Believe à cesser ses activités" ainsi qu'une indemnisation "d'au moins 500 millions de dollars" (466 millions d'euros environ) au titre du préjudice causé.

"Nous réfutons vivement ces allégations et les déclarations d'Universal Music Group et allons les combattre", a déclaré un porte-parole de Believe, soulignant prendre "le respect du droit d'auteur très au sérieux". L'entreprise assure avoir développé "des outils et des procédures robustes" pour faire face à ce "défi qui touche toute l'industrie musicale" et continuer à oeuvrer en ce sens. Cette procédure emmenée par Universal Music Group fait écho à son précédent bras de fer mené contre TikTok : en mai, la  major avait autorisé de nouveau l'utilisation et la diffusion de ses morceaux sur le réseau social, propriété de l'entreprise chinoise ByteDance, après un accord de licence mettant fin à trois mois de contentieux.

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