Modélisation 3D à la mode ? – Interview

Wonder

Alexis Thomas et Patrick Gluck, fondateurs de Wonder's Partner

(© Wonder's Partner)

Wonder Partner’s lance Reality Textile, une appli de modélisation pour la marque Imbretex.

Dans une ère de consommation ultra digitalisée, avoir la possibilité de faire apparaitre sur un écran un mannequin en 3D afin d’essayer un vêtement pourrait bien imposer davantage les commandes en ligne dans le milieu de la mode. Texture, mouvement, la 3D se perfectionne afin d’obtenir le rendu le plus fidèle pour le monde du textile, et même de la com puisque Wonder’s Partner accompagne des agences comme Havas ou Publicis sur des projets. La start-up a récemment dévoilé l’application Reality Textile pour la marque de vêtements Imbretex. Entretien avec Patrick Gluck et Alexis Thomas, les fondateurs de Wonder’s Partner.

CB News : Pouvez-vous décrire l'appli Reality Textile vous venez de créer ?

Patrick Gluck : la création de cette appli a été motivée par un problème de visualisation des produits. Imbretex a énormément de produits, et ne travaille qu’avec de agences de communication. Les commerciaux avaient du mal à préparer les valises pour montrer la gamme aux clients, donc l’idée est de mettre plusieurs mannequins à disposition. Le commercial peut tout préparer, notamment l’insertion du logo. Ça a été un vrai défi pour Wonder d’être d’une part réaliste, et de reproduire la texture pour bien voir le type de maille du produit. La modélisation a été un exploit. Les retours clients sont très positifs.

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CB News : Sans trop rentrer dans les détails, comment ça marche ?

PG: vous avez deux types d’acteurs. Un premier qui fait la modélisation au sens propre du terme, et un deuxième qui travaille sur la texture. C’est ce qu’on appelle le rendu. On part d’une photo ou d’un échantillon et on fait la modélisation et le texturing. Wonder a 2 savoir-faire, on est spécialisés dans la réalité augmentée et on a développé notre propre studio 3D. Ça relie nos deux mondes de visualisation.

Alexis Thomas : La « réalité virtuelle » c’est clivant, on n’aime pas ce terme. On est sur plus sur de la 3D.

CB News : Vous pensez que la réalité augmentée est un format d’avenir dans le commerce ?

PG : Si vous voyez les ventes par VPC et la volonté de toucher par les clients ainsi que la diminution du papier, disons qu’on est au bon endroit au bon moment.

AT : Le monde de la mode a besoin de la 3D pour répondre à pleins de problème logistiques. Ils sont obligés de se réinventer.

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CB News : Avec quelles marques vous travaillez pour l’instant ? D’autres partenariats sont à venir ?

PG : Dans le textile, on a deux-trois casseroles sur le feu…

AT : On travaille avec Balmain, une maison de haute couture à qui on met à dispo nos modélisations 3D, mais aussi des enseignes de grande distribution comme Carrefour. Actuellement on créé des partenariats pour 2025.

CB News Vous avez des retours chiffrés sur la conversion grâce à l’appli ?

PG : le retour le plus important c’est la reconduction des opérations. On augmente le volume à chaque fois, c’est un baromètre important. Ce qui est surprenant c’est qu’on est une petite boite de province, et qu’on a des signatures. On est une petite boutique de province et toutes les grosses boutiques de Paris qui nous réclament. C’est la plus belle récompense.

AT : on a de très bons retours des régies commerciales. On a des bons échos des utilisateurs et des fournisseurs d’Imbretex, et même des revendeurs. Des gens nous disent « ça va changer notre métier ». Sur le textile, on a enregistré des notes internes supérieures à 8/10 des clients. On a eu des augmentations de ventes significatives, et on fait de plus en plus de réalisations pour la marque Balmain. On va pouvoir alimenter les réseaux sociaux avec des visuels tant statiques que dynamiques que la 3D nous permet, à travers du FOOH. 

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