RNT : la bataille s'amplifie entre réseaux privés et indépendants
Le Bureau de la radio ne veut pas participer à l'appel d'offres du CSA. Décidément, les radios privées ne savent plus comment convaincre les pouvoirs publics d'ajourner le lancement de la radio numérique terrestre (RNT) en France.
Hier, à l'occasion d'une conférence de presse, les quatre grands réseaux nationaux - RTL (RTL, RTL2, Fun Radio), NRJ Group (NRJ, Chérie FM, Nostalgie, Rire & Chansons), Lagardère Active (Europe 1, Virgin Radio, RFM) et NextRadioTV (RMC, BFM Business) - ont mis leur propre participation dans la balance. Il est "probable" que les radios privées ne participent pas au nouvel appel à candidatures que s'apprête à lancer le Conseil supérieur de l'audiovisuel pour 20 villes, ont-elles annoncé. Pour elles, la "radio numérique existe déjà" puisqu'environ 7% de l'audience vient d'autre chose que de la FM. De plus, elles contestent la norme qu'elles ont elles-mêmes choisies, il y a maintenant quatre ans. Pour le Sirti, c'est surtout un moyen pour ces réseaux de conserver leur suprématie en empêchant l'avènement de nouveaux acteurs. Dans son combat et alors que le CSA à récemment relancé le processus pour un appel à candidature dans 20 villes, le Sirti à été rejoint et soutenu par le groupe Radio France qui considère, lui, qu'il faut lancer ce projet pour faire vivre une autre idée de la radio numérique, loin de la seule consultation en ligne ou sur mobile. Bref, cette prise de position radicale des réseaux privés pourrait bien tuer ce projet de RNT qui, décidément,est une véritable arlésienne.