« Une bonne écologie, c’est une bonne économie » - Rosalie Mann - Interview
Rosalie Mann, citoyenne révoltée, dévoile son premier livre " No More Plastic".
Rosalie Mann, fondatrice de la fondation « No More Plastic » créée en 2018, a constaté qu’il n’existait aucun ouvrage démontrant l’impact du plastique sur notre santé. Face à ce vide, elle publie son premier livre « No More Plastic » aux éditions La Plage, pour montrer que le plastique recyclé n’est pas la solution. Elle s’est appuyée sur les dernières études scientifiques qui mettent en évidence le lien direct entre la gestion des particules de plastique et la santé humaine. « La réalité de la pollution plastique est bien plus vaste, elle relève avant tout d’une question de santé publique et d’économie, avant même d’être une question environnementale », explique l’auteure. Contrairement à la croyance populaire, cette problématique ne commence pas avec les déchets plastiques, mais bien plus tôt, dès la fabrication du produit, et se poursuit tout au long de son cycle de vie. Par exemple, chaque fois qu’on utilise un vêtement en polyester, des microparticules de plastique se libèrent dans l’air et pénètrent dans notre corps. La majorité des dégradations causées par ces microparticules provient des objets que nous utilisons quotidiennement. Cette crise concerne particulièrement les femmes : « Aujourd’hui, tous les enfants naissent pré-pollués. Il faut donc être vigilant sur ce que les femmes consomment dès la puberté, la menstruation, la ménopause, ainsi qu’au moment de la grossesse et de l’allaitement » poursuit-elle.
« Une bonne écologie, c’est une bonne économie »
Pour déplastifier l'océan, il faut d’abord déplastifier les industries. Le plastique est un corollaire. Il faut le prendre en compte afin de répondre à la question du changement climatique. En effet l’auteur développe « tous les produits fabriqués à partir de plastique recyclé génèrent des gaz à effet de serre, c’est un cercle vicieux. Même si l’on fait attention, le plastique est dans l’air et nous sommes contaminés quoi qu’il arrive. Nous sommes à l'ère du plastique, plus qu’à l'ère numérique », détaille la fondatrice de No More Plastic.
A l'origine de l'engagement
Son engagement est né d’une expérience personnelle. Son fils asthmatique a été hospitalisé à la suite d’une crise chronique. Le diagnostic des médecins fut sans appel : « C’est la pollution ! ». Cet événement l’a poussée à s’informer en découvrant que nous inhalons au quotidien des nanoparticules et des microplastiques. Depuis près de huit ans, elle se spécialise dans cette question en sensibilisant le public. « Je ne peux pas continuer à vivre dans une société qui ferme les yeux, dans un déni tel que la génération future et nos enfants risquent de développer des cancers. C’est inacceptable », déclare-t-elle avec conviction. Elle ambitionne de continuer à lutter pour cette cause en lançant une campagne de sensibilisation : « Je souhaite que les femmes, les enfants, et même les hommes, qui ne sont pas épargnés, prennent conscience à quel point nous nous empoisonnons tous les jours. »
►Le livre sera disponible à partir du 18 septembre dans les librairies. De plus, Rosalie Mann interviendra à la Fnac de Nice à l’occasion de la parution du livre « No more plastic, comment le plastique ruine notre santé » le 25 septembre et au Nice Climate Summit 2024, jeudi 26 septembre.