Gaza et l'Ukraine au centre de la 31e édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre
La 31e édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre se tiendra 7 au 13 octobre et sera principalement animée par l'invasion russe en Ukraine et la guerre dans la bande de Gaza un an après son commencement. "Cette édition marquera les un an du conflit à Gaza, de nombreux reporters y étaient partis l'an dernier et donc absents à Bayeux, ils seront là cette année", a déclaré le maire de Bayeux Patrick Gomont. "On n'oublie pas l'Ukraine, ni les autres conflits", assure-t-il. Cinquante-deux reportages ont été sélectionnés sur 400 candidats selon la programmatrice Aurélie Viel. Quelque 350 reporters de guerre seront présents cette année à Bayeux pour présenter leurs exposition, animer des débats ou des projections, ou simplement livrer leur témoignage.
La photo occupe encore une place prépondérante dans la programmation, avec onze expositions dont huit inédites sur le Donbass, les crimes de guerre russes, la résilience des populations touchées en Palestine et en Israël, le témoignage du personnel de Médecins sans Frontières (MSF) sur le conflit à Gaza ou la Cisjordanie... Des travaux sur l'Afghanistan, l'Iran et une rétrospective sur le travail et la vie des journalistes lors de la "chute" de Phnom Penh et Saïgon en 1975 complètent les expositions visibles à Bayeux. Des soirées-débats sont également accessibles comme chaque année au public. Seront aussi présentés le film "Lee" en avant-première sur la photographe américaine Lee Miller, interprétée par Kate Winslet ou encore "Green Border", un film tourné à la manière d'un documentaire sur la vie des migrants à la frontière polono-biélorusse, ainsi qu'un film sur le musèlement de la société russe qui a préparé l'invasion en Ukraine.
Un hommage aux reporters tués
Une nouvelle stèle hommage aux reporters tués dans l'exercice de leur fonction au cours de l'année écoulée sera dévoilée avec 58 noms --issus d'une enquête menée par Reporters Sans Frontière (RSF) et un hommage sera rendu au secrétaire général Christophe Deloire, "parti trop tôt", a dit, ému, M. Gomont. Un olivier sera planté dans le jardin de ce mémorial en hommage à tous les journalistes palestiniens tués hors de l'exercice de leur métier pendant le conflit à Gaza. "Jamais autant de journalistes ne sont morts pendant un conflit qu'à Gaza depuis un an, que ce soit en activité ou non", affirme Aurélie Viel. L'armée israélienne mène sur la bande de Gaza une offensive militaire de représailles contre l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre.