Le regard des Français sur la place accordée aux personnes LGBT+
Ecole, milieu sportif et même monde du travail, les discriminations restent visibles.
Le mois des fiertés LGBT+ s’achèvera ce samedi 29 juin avec la marche des Fiertés à Paris, entre la Porte de la Villette et la Place de la république. C’est l’occasion pour la Fondation Le Refuge de publier la 4ème édition de son étude sur « La situation des jeunes LGBT+ en France » réalisée avec BVA. Les Français restent mitigés à l’égard de la place accordée aux personnes LGBT+ : d’un côté, 44% des Français estiment que ces personnes ne sont toujours pas bien acceptées au sein de la société ; de l’autre 46% pensent qu’elles sont plutôt bien acceptées, dont seulement 8% considèrent qu’elles le sont pleinement.
Le milieu sportif et l’école demeurent des sphères grandement soumises aux discriminations : seulement un tiers des Français jugent que les personnes LGBT+ bénéficie d’une bonne inclusion au sein de ces deux environnements (respectivement 33% et 34%). Le monde du travail semble légèrement plus ouvert, mais fait tout de même largement débat : 44% considèrent que les personnes LGBT+ y sont bien acceptées tandis qu’une proportion identique pense le contraire.
Si la plupart des indicateurs sont stables par rapport à l’an dernier, l’étude relève deux évolutions, l’une négative, l’autre plutôt positive :
- Le point négatif : 21% des sondés considèrent que les propos LGBT-phobes ne doivent pas être condamnés plus sévèrement qu’aujourd’hui, soit +3 pts versus 2023.
- Le point « peut-être » positif : les Français sont plus nombreux que l’an dernier à estimer que l’Etat s’implique suffisamment sur le sujet, que ce soit au global (46% ; +12 pts) ou plus particulièrement auprès des jeunes (42% ; +4 pts). Pour BVA, cette évolution à priori positive, pourrait « néanmoins potentiellement traduire une certaine envie de ne pas voir s’accentuer davantage les dispositions prises sur cette problématique ».
Méthodologie : enquête menée en ligne du 3 au 5 juin 2024, auprès d’un échantillon de 1 500 personnes. La représentativité a été assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables : sexe, âge, profession de la personne de référence du ménage et de la personne interrogée, région et catégorie d’agglomération. L’étude est consultable ici.