Tout savoir sur l'égalité professionnelle femme-homme

Egalite femme homme

Le calcul de l’indice, la sensibilisation interne, l’implication des hommes…

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce guide, la sortie de sa 3ème édition est une bonne occasion de rattrapage. La publication « Tout savoir sur l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes » de l’ORSE (Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises) fait 283 pages. Elle commence par une table des matières très détaillée pour se terminer sur une liste des acronymes employés dans les textes, n’occupant pas moins de 4 pages mais pouvant s’avérer très utile.

Après les éditions de 2016 et de 2019, celle de 2024 ne comporte pas beaucoup de nouveautés. Elle dresse toujours un panorama des stratégies d’égalité professionnelle des grandes entreprises et des PME autour de 10 grands thèmes clés : allant des raisons d’instaurer une politique d’égalité professionnelle, en passant par les moyens et en détaillant chaque process RH, jusqu’aux fondamentaux de la communication sur le sujet.

La nouvelle édition prend en compte la loi dite « Rixain , visant à accélérer l'égalité économique et professionnelle, les changements en termes de congés parentaux et les évolutions en termes d’indicateurs de suivi.

Si vous ne connaissez pas la façon dont est calculé l’index de l’égalité salariale femmes-hommes, rendez-vous en page 41, où vous découvrirez que, dans les entreprises de plus de 250 salariés, les écarts de rémunération comptent pour 40% de la note, ceux des taux d’augmentations individuelles pour 20%, ceux des taux de promotions pour 15%, les augmentations dans l’année suivant le retour de congé maternité comptent pour 15% et le nombre de salariés du sexe sous-représenté parmi les 10 salariés ayant perçu les plus hautes rémunérations pour 10%. Le calcul est légèrement différent pour les entreprises de 50 à 250 salariés. Sur une échelle de 0 à 100, on apprend qu’AXA présente un index de 92 points sur 100 et Suez un index moyen de 89 pour ses entités françaises dont l’effectif est supérieur à 50 salariés. De bons scores, étant donné que les entreprises dont l'index se situe en dessous de 85 points doivent fixer et publier des objectifs de progrès pour chacun des indicateurs, et qu’en dessous de 75 points, leurs obligations sont encore plus exigeantes.

Promouvoir l’égalité professionnelle est un défi commun aux femmes et aux hommes. Et les pages 253 à 256 donnent des pistes pour impliquer davantage les hommes. L’un des leviers est le congé paternité (qui est passé de 14 jours à 28 jours). Afin de « sortir d’un accompagnement de carrière centré sur la question de la maternité pour répondre aux besoins de conciliation de l’ensemble des salarié.e.s », l’ORSE propose aux entreprises de « renforcer la prise du congé paternité, en abondant le congé paternité au-delà du plafond de remboursement accordé par la Sécurité sociale, en allongeant la durée du congé paternité, ou en permettant aux hommes de s’approprier les dispositifs de congés parentaux. »

La publication est émaillée d’exemples de ce que font les entreprises et c’est ce qui en fait un de ses grands intérêts. Elle est téléchargeable ici.

À lire aussi

Filtrer par