Bilan festif
Il n’est pas tout à fait exclu que certains d’entre vous prennent mal cet éditorial. Voilà. Il y a quelque temps, j’ai organisé – ou plutôt mes camarades ont eu la gentillesse d’organiser pour moi – une petite sauterie pour fêter le changement d’orientation de ma carrière (pas mal non comme expression ?) J’ai conscience que vous n’avez pas tous été invités et j’en suis désolé mais vous comprendrez je l’espère, qu’il me fallait limiter l’assistance, n’ayant pas les moyens de la République lorsqu’elle reçoit un roi. Au passage, je suis tombé sur une retransmission en direct des discours précédent l’un des dîners, ça avait l’air quand même un peu coincé. Pas de ça chez nous, nous étions nettement moins nombreux, il n’y a eu qu’un discours – qui n’a pas été diffusé sur LCI, mais vous n’avez rien raté — et c’était très bien comme ça. Enfin je le croyais jusqu’à ce que je reçoive cette semaine un mail d’une agence de tech me remerciant d’avoir assisté à leur propre soirée à laquelle je n’avais pas mis les pieds. Et pour cause, je crois que c'était le même soir que la mienne. Le point important de ce courrier était moins le fait que les organisateurs étaient un peu confus sur les gens qui étaient venus ou pas à leur fête, mais qu’ils se félicitaient, chiffres à l’appui, du bilan carbone de ladite réunion. Et voilà que le mail est rempli données, de CO² économisé, de bilan carbone par personne, de comparaisons avec d'autres soirées et j’en passe. Et je me dis surtout que j’ai bien fait de ne pas venir, me connaissant j’aurais faussé les statistiques. Ça me permet de féliciter toutes celles et ceux qui n’ont pas pu assister à mon pot (c’est-à-dire l’immense majorité d’entre vous) d’avoir ainsi contribué à sauver la planète. Encore merci.