Radio Classique fait sa rentrée « des esprits libres »

Dans un « esprit libre » comme l’ont répété plusieurs journalistes, la station garde son identité autour du triptyque : classique, jazz et économie. Ce dernier aspect sera accentué à travers la matinale éco, pilotée par François Geffrier, qui commence dès 6h et non plus 6h30. Des dirigeants viendront notamment y présenter leur entreprise et peut-être remporter la première édition des Trophées de l’entreprise, le 18 octobre.

La matinale est également remaniée avec l’arrivée de David Abiker. Il succède à Guillaume Durand qui continue d’animer Bande à part, tous les dimanches à 19h00. Les nouveautés de la tranche matinale se poursuivent avec des nouvelles voix, celles de Natacha Valla, Quentin Périnel, Marc Lambron, Christian Makarian et Franck Ferrand. L’équipe d’éditorialistes d’Esprits libres s'agrandit aussi avec l’arrivée de Christophe Barbier et Lucie Robequain (le mardi), ainsi que Ruth Elkrief (le mercredi). Le nouveau directeur de la rédaction Hervé Gattegno s’est réjouit de « nouvelles voix de femme » et a ajouté vouloir « éviter d’alimenter le vacarme ambiant et le buzz, la maladie des médias de nos jours. »

La musique est toujours au rendez-vous avec un nouvel habillage sonore réalisé par le compositeur de musique de film, oscarisé, Alexandre Desplat. « Nous n’avons jamais eu un habillage travaillé dans son ensemble, nous professionnalisons ainsi la radio », a commenté Bertrand Dermoncourt, directeur général de Radio Classique. Des captations en direct et près de 80 concerts seront diffusés pour la saison 2023-2024.

Des espoirs nouveaux avec le DAB +

La direction s’est également réjoui du déploiement du DAB + sur l’ensemble des autoroutes du territoire début 2024 qui permettra de « lutter contre l’érosion des audiences et contre la concurrence », a expliqué Prune de La Fage, directrice adjointe de Radio Classique. La radio vise gagner entre 15 et 20% des audiences à l’aide du développement du DAB +.

Dans l’attente de ce déploiement, le président-directeur général du groupe Les Echos-Le Parisien, et président de Radio Classique Pierre Louette espère une redistribution des fréquences. Pour lui, le rythme d’attribution de fréquence est trop lent et correspond à « une négation grotesque des principes de la concurrence », avant d’ajouter qu’il y avait « une asymétrie concurrentielle » entre les radios privées et publiques.