Ligue du LOL : Libération et Alexandre Hervaud concluent un accord

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Libération et Alexandre Hervaud, son ancien chef du service web qui avait été licencié durant l'affaire de la Ligue du LOL, ont conclu un accord pour mettre "fin à la procédure en cours" en justice, a appris l'AFP jeudi auprès des deux parties.

Libération "et moi sommes parvenus à un accord qui met un terme à notre différend", a expliqué M. Hervaud dans un communiqué transmis à l'AFP.  "Les deux parties restent sur leur position initiale concernant le fond du dossier : il s'agit seulement de s'épargner les aléas d'une procédure judiciaire éprouvante qui n'a que trop duré", a-t-il poursuivi, en rappelant avoir "toujours réfuté" les accusations. "Chacun est resté sur ses positions, mais nous sommes parvenus à conclure un accord pour mettre fin à une procédure longue et compliquée. Nous ne ferons pas d'autre commentaire", a pour sa part confirmé à l'AFP le directeur de Libé, Dov Alfon. Après son éviction du journal en 2019, M. Hervaud avait saisi les prud'hommes mais été débouté. Il avait fait appel et l'audience aurait dû se tenir le 6 juillet. Par ailleurs, le parquet de Paris avait classé en février 2022 son enquête sur des soupçons de cyberharcèlement provenant de la Ligue du LOL, du nom d'un groupe Facebook comprenant notamment des journalistes et communicants au début des années 2010. Le classement sans suite avait été décidé pour "infraction insuffisamment caractérisée". Début 2019, ce dossier avait pourtant suscité un scandale dans la profession, mais aussi des licenciements. Depuis, Libération et Les Inrocks ont été condamnés par les prud'hommes de Paris pour le licenciement de deux de leurs journalistes. Le quotidien a fait appel.

L'affaire avait éclaté après une enquête du site Checknews de Libération en février 2019. A la suite de cette enquête, de nombreux internautes avaient accusé plusieurs ex-membres du groupe Facebook de les avoir harcelés en ligne au tournant des années 2010, ou d'avoir par leurs critiques publiques lancé des "meutes" numériques contre eux. Face au tollé, certains des mis en cause, dont les noms avaient été dévoilés publiquement, avaient rapidement publié des excuses. Après coup, certains les avaient regrettées. "On était prêts à tout pour que ça s'arrête", avait alors expliqué à l'AFP l'une des membres de cette "ligue" qui comprenait des hommes et des femmes. Plus largement, l'affaire avait provoqué un important débat sur le sexisme dans le milieu journalistique.

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