Journal du Dimanche : Arnaud Lagardère justifie la nomination de Geoffroy Lejeune

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La nomination à la tête du Journal du Dimanche du journaliste Geoffroy Lejeune, connu pour ses positions marquées à l'extrême droite, relève d'un "choix économique, et pas du tout idéologique", a justifié lundi l'actionnaire du journal Arnaud Lagardère dans Le Figaro.

J’ai "pris cette décision seul. Ni Vincent Bolloré, ni quiconque de Vivendi, n'a été impliqué dans cette décision", a ajouté le dirigeant, dont le groupe industriel et médiatique vient d'être avalé par le groupe français des médias et son très influent patron. La rédaction a reconduit à la quasi-unanimité sa grève jusqu'à mercredi prochain, pour tenter d'empêcher l'arrivée de Geoffroy Lejeune, l'ancien directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, soutien d'Eric Zemmour à la présidentielle de 2022 et proche de Marion Maréchal. Elle a reçu un vaste appui de la profession et le soutien de nombreux responsables politiques de gauche, ainsi que de la ministre de la Culture. Le mouvement a paralysé le site internet, avant d'empêcher dimanche la sortie de l'édition papier, un évènement rarissime dans l'histoire de l'influent hebdomadaire, scruté dans le monde politique pour ses interviews dominicales. "Je ne choisis pas Geoffroy dans le but de changer la ligne éditoriale, mais bien évidemment, le JDD doit aussi savoir s'adapter aux évolutions du monde comme nous l'avons toujours fait par le passé", a avancé Arnaud Largardère, PDG du groupe qui porte son nom, qui doit rencontrer la rédaction mardi.

"Ce fantasme de l'extrême droite qui s'invite dans notre hebdomadaire n'est pas réel", estime-t-il. Par le passé, Geoffroy Lejeune "a d'ailleurs reçu et interviewé tout le spectre politique, d'Alexis Corbière à Marine Le Pen, en passant par le président Emmanuel Macron" qui avait donné une longue interview sur l'immigration à Valeurs Actuelles en 2019, soucieux d'aller "sur le terrain de l'adversaire". "Voyons Geoffroy Lejeune à l'œuvre et laissons-lui du temps. Ma décision est prise", a tranché Arnaud Lagardère, écartant également la mise en place d'une charte éditoriale ou l'instauration d'un droit de veto de la rédaction sur la nomination du directeur de la rédaction.

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