L’inspection du travail refuse le licenciement de Christophe Nobili par le Canard enchaîné

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Le licenciement de Christophe Nobili par Le Canard enchaîné a été refusé par l’inspection du travail, a annoncé mercredi à l’AFP ce journaliste qui avait révélé des soupçons d’emploi fictif au sein de l’hebdomadaire satirique. Cette décision datée du 15 mai est susceptible de recours. Mais, en attendant, le Canard enchaîné "est obligé de me réintégrer et de me verser mon salaire" car ce recours "n’est pas suspensif", a assuré Christophe Nobili. Selon lui, le recours peut être déposé dans un délai de deux mois soit devant le tribunal administratif, soit devant le ministre du Travail, Olivier Dussopt. Contacté par l’AFP, le directeur général délégué du Canard, Nicolas Brimo, a confirmé avoir reçu la décision de l’inspection du travail et indiqué que le journal ne souhaitait pas faire de commentaire.

 Pour sa part, M. Nobili s’est dit "content", estimant que la décision de le licencier était "brutale, injuste et abusive". Cette démarche avait été enclenchée par le comité d’administration du journal début avril. Cela marquait une escalade dans la crise qui secoue

depuis plusieurs mois cet hebdo centenaire. Courant 2022, M. Nobili avait dénoncé le fait que la compagne d’un ancien dessinateur et administrateur du Canard, André Escaro, ait bénéficié pendant 25 ans d’une rémunération du journal sans y avoir travaillé Également délégué syndical CGT au sein de l’hebdo, M. Nobili avait déposé en mai 2022 une plainte contre X. Une enquête pour "abus de biens sociaux" et "recel d’abus de biens sociaux" avait été ouverte. Le 8 mars, il avait sorti le livre "Cher Canard" (JCLattès), dans lequel il revient sur cette affaire qui a révélé des fractures au sein de la rédaction, sur fond de conflit entre générations. Après cela, le comité d’administration du journal avait décidé de le mettre à pied et d’enclencher une procédure de licenciement.


 

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