La start-up française en cours de constitution Mistral AI ambitionne de lever près de 100 millions d’euros

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Mistral AI, une start-up française d'intelligence artificielle créée par des pointures du secteur, va lever près de 100 millions d'euros, se hissant d'emblée parmi les premiers acteurs européens, a indiqué à l'AFP l'un de ses investisseurs, confirmant des informations du Point et des Échos.

Cette première levée de fonds, qui valorisera la jeune société à 240 millions d'euros, sera l'une des plus importante en France pour l'intelligence artificielle, secteur qui exige de grosses ressources en recherche-développement et en puissance de calcul. Le tour de table, emmené par le fonds américain LightSpeed Venture, réunira de grands fonds et investisseurs individuels français et européens, selon la même source. Xavier Niel pourrait également investir, selon les deux journaux.    Mistral AI s'appuiera sur quelques-uns des spécialistes français de l'IA embauchés par les Gafa, à commencer par son cofondateur et PDG, Arthur Mensch, polytechnicien et normalien, expert des modèles de langage, ancien de l'Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique (Inria), qui vient de passer près de trois ans au sein de DeepMind, le laboratoire d'intelligence artificielle de Google. Arthur Mensch se présente désormais sur sa page LinkedIn comme dirigeant et cofondateur de Mistral AI, société en cours de constitution et qui n'apparaît pas au répertoire de l'Insee.

 Guillaume Lample, polytechnicien et jusqu'ici chercheur en IA pour Facebook, l'un de ceux à l'origine du modèle de langage LLaMA du groupe Meta dévoilé en février a confirmé à l'AFP qu'il quittera la maison-mère de Facebook pour cofonder Mistral AI, tout comme Timothée Lacroix, également chercheur chez Meta. Le PDG de la start-up d'assurance online Alan, Jean-Charles Samuelian, fera partie de ses partenaires, selon Les Echos et Le Point. Interrogé par l'AFP, M. Samuelian n'a pas démenti. Plusieurs fonds et personnalités ont confirmé à l'AFP leur participation, mais ont refusé d'être cités.

A titre de comparaison, la start-up Hugging Face, l'une des plus dynamiques dans l'IA créée par des Français, partie se financer aux États-Unis, a levé l'an dernier 100 millions de dollars lors d'un troisième tour de table. Pour Mistral AI, commencer par une levée de fonds de près de 100 millions d'euros permettrait de viser des montants supérieurs lors des prochaines. Ces montants restent cependant très inférieurs aux milliards de dollars dépensés par les géants américains de la tech pour leurs IA, que ce soient Google, Microsoft ou Meta. Ainsi Microsoft aurait injecté 10 milliards de dollars dans la société OpenAI, qui a conçu chatGPT, et, selon la presse américaine, OpenAI envisage de lever jusqu'à 100 milliards de dollars.

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