Lagardère : +28% pour le CA au 1er trimestre, à 1,7 milliard d’euros
Le groupe Lagardère a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 1,7 milliard d'euros, en hausse de 28% grâce à la poursuite du rebond du trafic aérien, notamment en Chine, selon un communiqué mardi.
L'activité Travel Retail du groupe propriétaire de boutiques dans les gares et aéroports, notamment la marque Relay et des commerces Duty Free, a progressé sur la période de plus de 50% et dépasse le milliard d'euros. Depuis la pandémie de Covid-19, cette activité a fortement ralenti dans le monde. Cela a encore été le cas en 2022, en raison de la vague du variant Omicron. Toutes les régions sont en hausse, y compris la France où le chiffre d'affaires augmente de 41%, "bien que l'activité ait été affectée par les grèves", indique le groupe. Côté édition, l'autre branche du groupe Lagardère avec 570 millions d'euros de recettes, Hachette Livre a progressé sur le trimestre de seulement 3%, principalement grâce à des acquisitions. "Dans un marché moins dynamique, Lagardère Publishing maintient un niveau d'activité élevé", explique toutefois le groupe. L'activité a progressé en France et au Royaume-Uni, mais a diminué de 11% aux Etats-Unis. Enfin, l'activité Médias poursuit son repli de 7,6%, entraînée par la chute des audiences du pôle radio (notamment Europe 1) et du pôle presse (Paris Match, le JDD).
Le conseil d'administration de Lagardère a confirmé récemment le projet du PDG Arnaud Lagardère de regrouper le pôle radio au sein d'une société en commandite par action sous sa direction, afin notamment de faciliter l'obtention d'un agrément de l'Arcom (ex-CSA), nécessaire en cas de changement d'actionnariat indirect des radios. Le groupe, dont la prise de contrôle par le groupe Vivendi est en cours d'examen à Bruxelles jusqu'au 14 juin, tient mardi son assemblée générale, lors de laquelle Vivendi (propriétaire de 57% des actions) ne pourra exercer que 23% des droits de vote. Le groupe de Vincent Bolloré a récemment indiqué son intention de se séparer de l'un de ses magazines people Gala pour convaincre les autorités de la concurrence de le laisser racheter Paris Match. Il s'est également résolu à céder son groupe d'édition Editis pour mettre la main sur Hachette, bien plus fort à l'international.