Frédéric Mazzella expose sa cause en série
Depuis la fin janvier, Frédéric Mazzella, le fondateur de Blablacar, est le personnage principal d’une série sur BFM Business : « La Mission ». Dans cette seule phrase d’intro, il y a deux originalités, certains diraient anomalies : le casting et le format. Et pourtant. Entrepreneur, Frédéric Mazzella s’est transformé en animateur télé en septembre 2022 avec le lancement de l’émission « Les Pionniers » sur BFM Business. Une émission de plateau dans laquelle il reçoit une personnalité reconnue pour sa contribution innovante ou exploratoire, sa liberté de créer et des membres de la jeune génération de startupeurs afin de leur faire bénéficier de ses conseils. Après une saison de « Qui veut être mon associé ? sur M6, Frédéric Mazzella a saisi la perche tendue par Arnauld de Courcelle, le directeur général de BFM Business qui lui proposait de lancer une émission qui parle d’entrepreneuriat. « Ça a été une coconstruction extrêmement ouverte. On m’a laissé une très grande liberté pour définir l’émission qui dure une heure », explique Frédéric Mazzella. « Nous avons ainsi dessiné une émission d’une heure mixant la rencontre avec une personnalité, des pitches de startupeurs et une séance de questions réponses à des entrepreneurs. « J’aurais pu faire venir mes copains entrepreneurs pour les interviewer mais j’ai préféré aller chercher des gens d’univers complètement différents, de Luc Julia, directeur scientifique de Renault Group et cofondateur de Siri, au sculpteur Richard Orlinsky en passant par Tony Estanguet, le patron de Paris 2024 ou Didier Bourdon, l’ex Inconnu. « C’est un Ovni sur la chaîne ».
« Tombé dans le PAF », Frédéric Mazzella se sert des médias pour poursuivre sa mission pédagogique autour de la création d’entreprise au côté des livres et des masters classes qu’il réalise en réel ou sur LinkedIn. La Mission, s’inscrit complètement dans cette logique. La série en dix épisodes de 6 minutes permet d’entrer dans les coulisses de la création d’une start-up à vocation humanitaire, Captain Cause. « C’est une minisérie parce que le but principal c’est de créer la boîte et pas de faire une émission de télé. Mais nous trouvons que c’était intéressant de permettre de suivre une aventure entrepreneuriale », précise Mazzella. « Au moment où j’ai fait Blablacar, je voulais déjà partager ce que j’avais appris de cette création à travers un livre. Et je me suis rendu compte que ce qui intéresse les gens, c’est ce qui se passe derrière le succès ». La série permet ainsi de voir ce qui permet la réussite d’une entreprise, « de l’excellence produit au service client en passant par les contacts avec les prospects, les clients, les partenaires, les investisseurs. L’idée est aussi de montrer l’importance de réussir à faire comprendre une innovation ». Captain Cause qui permet d’offrir un cadeau sous forme d’un don, sorte de bon cadeau, dont le destinataire peut décider à quel projet à impact à qui il veut le dédier. « Il faut l’expliquer parce que c’est nouveau de la même manière que quand j’ai lancé Blablacar, personne ne voyait ce que c’était ».
L’une des particularités les plus intéressantes de cette série, est qu’elle suit de près la création de l’entreprise. Autant dire qu’il est impossible de connaître la fin. « C’est ça qui est intéressant, souligne Frédéric Mazzella. Le projet peut naturellement échouer. On a parfois des bonnes idées qui ne marchent pas. Mais je n’ai pas peur. Car dans tous les cas, j’aurais fait ce que j’ai pu pour faire marcher cette entreprise. Le pire qui puisse arriver, c’est que je n’arrive pas à faire marcher un truc bien. Ce serait décevant, mais je suis très fier de ce projet », conclut l’entrepreneur.