Grand coup de jeune pour Caisse d’Epargne

FOCUS. Pour être plus "sexy", Caisse d’Epargne annonçait hier une « révolution de sa relation avec les 12-25 ». Offre apprenti, Bouquet liberté, première appli jeunes, partenariat exclusif avec Deezer, concerts privés gratuits. Le tout mis en musique par BDDP Unlimited et par un "média" inédit : les 25 000 conseillers de la banque. Revue de détail.

Difficile d’être exhaustif tant Caisse d’Epargne à mis le paquet dans sa vaste opération de séduction de la jeunesse. Objectif affiché : séduire 400 000 nouveaux clients âgés entre 16 et 25 ans d'ici 2017. De nombreuses offres financières sont mises en place, mais pas que… "La plupart de nos offres ciblaient les étudiants, or moins d'un tiers des jeunes sont étudiants" expliquait Cédric Mignon, directeur du développement de la banque, indiquant que deux millions de jeunes de 18-25 ans gagnent un revenu. Et d’ajouter, « notre stratégie est d’allier le meilleur de l’humain et du digital. Nous devons être pro actif en direction des jeunes. Nous sommes leur banque préférée, il faut maintenant qu’on soit sexy, modernes, attirants ». Dont acte. Les Caisses d'Epargne ont par exemple conclu un partenariat avec Deezer pour proposer aux jeunes clients une offre de streaming musical à moitié prix pendant un an. Côté Deezer, c’est une première. Simon Baldeyrou patron de la plateforme musicale pour la France, parle là « d’un partenariat exclusif et inédit. L’image de banque préférée des Français colle bien à notre philosophie ». Sans compter Esprit musique et l’organisation de concerts privés exclusifs et gratuits réservés aux jeunes clients Caisse d’Epargne.

Des jeunes en pagaille

La Caisse d’Epargne revendique 2,6 millions de clients de 16 à 25 ans, c’est dire qu’elle les connait bien. Confortée par l’étude qu’elle a initiée avec BVA en février 2014 -, elle sait que les jeunes ne sont pas des « zappeurs » de banque mais sont plutôt fidèles. Autant les séduire le plus tôt possible et le plus possible… Jeune de demain deviendra grand. La Caisse d’Epargne adapte donc ses produits et services à ses clients collégiens, lycéens, étudiants, apprentis, jeunes actifs avec des nouveautés. Elle propose par exemple le Bouquet Liberté, une offre bancaire qui démarre dès 12 ans, socle de base qui évolue avec l’âge et les besoins du jeune. Pour coller à ses valeurs mutualistes, elle se penche – et c’est une première dans le secteur bancaire – sur les apprentis. Elle propose évidemment une offre bancaire dédiée mais a décidé de donner un coup de pouce à de nombreux métiers. Le premier, la restauration. Un partenariat a été noué avec Thierry Marx, permettant aux apprentis cuisiniers l’acquisition à moitié prix d’une mallette d’outils de cuisine. D’autres métiers, comme la coiffure, devraient suivre.

La Caisse d’Epargne s’applique

En collaboration avec des étudiants d’HEC et de l’Ecole de design Strate, la banque lance l’application Howizi, peaufinée par l’agence digitale Backstory. Elle intègre de nouveaux usages comme le transfert d’argent entre amis, l’accès à une cagnotte numérique, de bons plans et un « wikipedia » de la banque.

Exclusivement web

Thierry Martinez, directeur de la communication, parle d’une stratégie «exclusivement web. Pour la première fois, nous n’utilisons pas le média TV. Notre offre est une révolution, nous optons pour un changement radical dans notre façon de le faire savoir. Notre prise de parole sera totalement affinitaire ». L’offensive gérée par BDDP Unlimited démarrera ces prochaines semaines, avec 6 visuels et animations portant sur les nouveautés, Deezer, les crédits étudiants et apprentis ou encore l’appli (ZenithOptimedia est aux commandes pour le conseil et l'achat d'espace). Sans compter « notre réseau d’agences qui représente 42 kilomètres de vitrines ». Et Cédric Mignon d’ajouter « quand on dit allier le digital et l’humain, nous pensons à nos 25 000 conseillers. Ils sont un média à part entière. Chaque Ecureuil doit avoir une réponse propre à chaque client. Il s’agit là d’un enjeu de mobilisation comme il n’y en a jamais eu. Un conseiller voit cinq client par jour et au moins un jeune».

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