France Télévisions: pertes moins élevées que prévu
Le groupe France Télévisions a enregistré une perte nette 2013 moins élevée que prévu, notamment grâce à des mesures d'économies et la maîtrise des effectifs, mais ses recettes publicitaires ont diminué, a-t-il annoncé vendredi. La perte nette du groupe s'est élevée à 85 millions d'euros, contre 132 millions prévus au budget 2013, indique France Télévisions dans un communiqué publié à l'issue du conseil d'administration, qui a approuvé les comptes. Les effectifs moyens ont été ramenés à 10 120 salariés en 2013, contre 10 315 prévus par le budget et 10 490 en 2012. Ce résultat moins dégradé que prévu "porte la marque du plan d'économies engagé par le groupe, de la maîtrise des effectifs et du dégagement de synergies liées à la mise en œuvre de l'entreprise commune", a-t-il souligné. "Le plan d'économies en cours à France Télévisions se poursuit et s'amplifie en 2014 et 2015, pour maintenir le cap du retour des comptes à l'équilibre en 2015", ajoute-t-il.
-39 millions € de publicité
Dans le détail, les recettes publiques et publicitaires ont pourtant continué à baisser, davantage que prévu : elles se sont élevées à 2,835 milliards d'euros en 2013, contre 2,842 milliards prévus et 2,9 milliards en 2012. La dotation publique a quant à elle été ramenée comme prévu à 2,502 milliards en 2013 (contre 2,528 mds en 2011) et les recettes publicitaires ont chuté à 333 millions, moins que les 340 millions inscrits au budget et contre 372 millions en 2012. En un an, les recettes publicitaires ont chuté de 39 millions d'euros. En revanche, les charges exceptionnelles de restructuration, liées au coût des départs, se sont révélées moins élevées que prévu, à 77 millions d'euros (contre 90 millions dans le budget). Le groupe dit aussi avoir "limité ses pertes par une maîtrise de ses charges opérationnelles courantes". Elles se sont élevées à 2,551 milliards, contre 2,577 milliards attendus, en baisse de 1,2% par rapport à 2012. Les efforts ont porté notamment sur le "coût de grille" (coût des programmes), grâce entre autres à "l'intensification de la politique de renégociation des contrats" avec les producteurs. Les efforts se sont aussi concentrés sur d'autres coûts de structure : diminution des effectifs grâce à "l'amélioration de l'organisation des moyens et de la planification des équipes, en particulier sur le réseau France 3", baisse des frais de mission, de représentation ou de communication...
Le groupe souligne enfin que l'ambition éditoriale ou la transformation numérique ont été malgré tout "préservées". Les engagements en faveur de la création française ont ainsi représenté près de 40% du coût des programmes des chaînes nationales, contre 38% en 2013, et les moyens accordés au numérique ont augmenté de 13% par rapport à 2012, détaille-t-il. Malgré ces résultats meilleurs que prévu, le comité d'audit s'est inquiété du déficit du groupe jugé "très préoccupant", dans un avis cité par le quotidien Les Echos. "Les dernières tendances des recettes publicitaires sont mal orientées et incitent à accentuer les efforts", a-t-il dit.