Camaieu change tout
Georges Mohammed-Chérif adore les marques "à problème". Celles qu'il faut réveiller avec une stratégie et une communication hautement vitaminée. Façon électrochoc. Il faut accepter de le laisser faire en revanche. Après avoir gagné Camaieu au début de l'année, Buzzman dévoile une campagne choc en affichage d'abord, puis en TV. "C'est d'abord le print que nous avons imaginé" explique Georges Mohammed-Chérif, fondateur et directeur de la création de Buzzman, "en ne montant aucun vêtement. Ce que nous disons c'est que toutes ces femmes ont autre chose à faire que de parler de fringues. Elles bossent ! Elles assurent. Sous leurs uniformes, elles portent des vêtements. Ce ne sont pas des cintres". Souen Le Van cosigne la création cette campagne avec Georges Mohammed-Chérif (il endosse la conception-rédaction) . Elle était également à la direction artistique avec Edouard Jacquelin. Le réalisateur Jan Gleie (production Birth et le son de Schmooze) et la photographe Sophie Ebrard ont casté "pendant trois semaines toutes ces vraies femmes à Marseille" continue Georges Mohammed-Chérif. Elles ne sont ni objetisées, ni fantasmées. Pour Camaieu, c'est "un électrochoc pour redynamiser la marque. On traite le produit, la marque, les magasins et la communication. C’est une transformation en profondeur comme nous n'en avons jamais vécu" poursuit Samuel Alimi, directeur général délégué offre, marque et supply de Camaieu, "Buzzman nous a bousculé. Ce fût une vraie rencontre. Une énergie partagée. Et c’est bien ce que l’on cherchait en faisant appel à cette agence. Nous avons d’ailleurs choisi la piste la plus audacieuse et aussi celle qui prend le plus aux tripes. Cette campagne, même sans montrer nos vêtements, nous semblait plus forte pour aller directement dans le fond du message, pour représenter les femmes dans leur être et leurs actes plutôt que dans le paraître. Au fond, elle est taillée sur-mesure pour nous ! Nous souhaitons, avec cette campagne, reconquérir le cœur des françaises, garder notre place de leader et rendre la fierté à nos clientes". Des clientes, qui fréquentent les 512 magasins de la marque - dernièrement reprise par la Foncière Immobilière Bordelaise (FIB) - partout en France et dont 9,5 millions sont encartées. Quitte à tout mettre à plat, l'agence a revu le logo, modernisé la typographie et supprimé le tréma sur le "i". Plus épuré et sans "chichis". L'agence a également en charge l'accompagnement sur les réseaux sociaux. Les magasins seront également modernisés avec un concept signé Carré Noir. Sur un marché du prêt-à-porter féminin populaire somnolent, standardisé et assez déconnecté de la vraie vie, la promesse est ambitieuse. " La marque nous fait confiance. Nos interlocuteurs nous écoutent et sont à fond ! Ils ne disent pas c'est une bonne campagne... Mais c'est notre campagne" continue Georges Mohammed-Chérif, "c'est ainsi que nous aimons créer. Pour des marques populaires et challengers".
Côté services, ça bouge aussi. "Nous venons de lancer la Garantie Yoyo sur tous nos jeans" poursuit Samuel Alimi "uservice qui parle de lui-même et qui permet d’échanger gratuitement son jean pour une autre taille. Nous réaffirmons notre service coaching avec un relooking image et style. Et beaucoup d’autres surprises à venir d’ici la fin d’année. La marque se réinvente et ça n’est pas que du cosmétique. Nous le faisons avec beaucoup de sincérité et d’authenticité. On s’affiche en étant nous-même au naturel". C'est le deuxième budget mode féminine de l'agence après Jennyfer. Avec le succès que l'on connaît....
La campagne, est visible depuis 19 septembre, est composée d’un film TV (décliné en 60″, 45”, 30“ et en 8 capsules de 15″), d’une campagne d’affichage et de DOOH, ainsi que d’un dispositif social media.