Les salariés de Libération toujours plus inquiets

Les élus du personnel de "Libération" ont fait part hier soir de leur colère et de leur inquiétude faute de voir arriver les 4 millions d’euros d’apport d’urgence promis par Bruno Ledoux, président du conseil de surveillance et coactionnaire du journal. Celui-ci avait promis jeudi le versement "imminent" de cette somme, pour renflouer la trésorerie du quotidien en quasi-cessation de paiement. "Ces 4 millions ne sont pas là. L’équipe a perdu confiance dans cet actionnaire, qui nous mène en bateau", a déclaré Tonino Serafini, délégué Sud, au cours d’une conférence de presse organisée en urgence avec les autres représentants syndicaux. Les salariés ont aussi manifesté leur colère d’avoir appris par la presse le choix d’un nouveau directeur, Pierre Fraidenraich, une nomination annoncée vendredi par Bruno Ledoux à l’AFP. "Il n’en a pas été fait mention lors du conseil de surveillance jeudi. Les règles de 'Libération' n’ont pas été respectées", ont protesté les syndicats. Ils ont aussi relevé des déclarations parfois contradictoires entre Bruno Ledoux et François Moulias sur une augmentation de capital de 18 millions annoncée par la direction et l’apport éventuel au capital du journal de l’immeuble qui abrite "Libération", dont Bruno Ledoux est copropriétaire.

 

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