Vent d’hiver
Essayons de voir les choses un peu positivement. Pour une fois. Le monde a changé cette semaine, non ? En pas si mal. Oui, la pandémie jamais ne faiblit. Oui, le couvre-feu s’avance sans arrêt, oui l’hiver est loin d’être fini et Jean-Pierre Bacri est parti. Mais à Washington DC on commence à voir une accalmie. Les mesures prises par le nouveau Potus (President of the United States en langage d’agent de protection, madame est surnommée Flotus, je vous laisse chercher la solution) semblent frappées d’un bon sens qui avait abandonné ce pays depuis longtemps. Je sais bien, je ne suis pas naïf, qu’on n'en a pas fini avec les fake news et les complotistes, mais au moins pour les quatre prochaines années, ils seront privés d’une caisse de résonance majeure pour répandre leur poison. Et dans la lutte contre ce fléau, l’accord entre Google et la presse d’information générale en France est encore une bonne nouvelle. Surtout si l’on se souvient qu’il n’y a pas si longtemps, le géant accusait les petits de vouloir le ruiner en demandant une rémunération pour les contenus qu’il leur prenait gratuitement pour enrichir son offre. Y aurait-il un vent de sagesse qui soufflerait sur notre monde meurtri ? Espérons-le mais ne nous emballons pas. L’air glacé des pôles peut aussi affecter les pingouins. Quand un dessinateur quitte un journal parce que celui-ci n'assume pas d’avoir publié l’un de ses dessins jugé politiquement incorrect sur les réseaux sociaux, on se dit aussi que tout n’est pas joli. Que tout le monde n’est pas Charlie.