Jules Lavie (Code source) : « nous comptons accueillir bientôt de nouveaux annonceurs »
Le Parisien a fêté le premier anniversaire de « Code source », son podcast quotidien inspiré par l'américain « The Daily ». Jules Lavie, journaliste, rédacteur en chef et présentateur de « Code source », revient pour CB News sur le succès de ce format et nous dévoile les projets encore dans les cartons.
« Code source » revendique 5 millions d’écoutes un an après son lancement. Fier ?
Oui c’est une fierté. Mais ce qui me rend le plus fier, c’est que les journalistes du Parisien acceptent à chaque fois de jouer le jeu, et de venir au micro me raconter des histoires d’actualité. Ils trouvent l’exercice valorisant et plaisant. Les journalistes du Parisien ont une vraie expertise, et cela s’entend quand on les écoute sur 20 minutes. Cela me rend fier de valoriser sous une nouvelle forme le travail de la rédaction.
Quels sont les objectifs à long terme ?
Mon objectif est d’être écouté par l’audience la plus large possible. « Code source » a un an, c’est un média encore jeune. Mais l’exemple des Etats-Unis nous montre que les podcasts d’actualité ont de l’avenir.
Dans quelle mesure le confinement a-t-il été bénéfique pour le podcast ?
Le confinement a multiplié par deux notre audience. Avec par exemple un million d’écoutes pour le seul mois d’avril. Cela a aussi été un challenge pour nous. Comment produire à distance des podcasts riches en informations, en sons, en musique ? Les journalistes s'enregistraient eux-même, sur leurs smartphones. Le mixage se faisait à distance. Le confinement nous a appris à travailler mieux.
« Code source » s’écoute plutôt le matin, le soir ?
Nous publions « Code source » chaque soir vers 18 heures, et nous avons un pic d’audience entre 18 heures et 20 heures. Mais la courbe d’écoute est plutôt stable sur la journée. Nous avons sans doute des auditeurs et auditrices qui nous suivent au travail !
Comment s’organise la journée de conception d’un épisode ?
Chaque matin je finalise personnellement le montage du sujet du soir. Ensuite un ingénieur du son mixe l’épisode et cela lui prend la journée. La conception d’un épisode démarre souvent une ou deux semaines plus tôt. Et nous travaillons plusieurs jours sur la scénarisation de chaque récit, pour que l’auditeur soit plongé dans une histoire.
L’ambition est-elle d’être le pendant français de « The Daily » du New York Times ?
« The Daily » est notre inspiration depuis le départ : le sens de la narration, les archives, les musiques, tout cela rend ce podcast immersif. C’est un modèle. Nous sommes souvent décrits comme le podcast d’actualité le plus écouté de France. Les deux millions d’écoutes quotidienne du « Daily » nous rendent à la fois modestes… et optimistes.
Comment vos podcasts sont-ils monétisés ?
« Code source » a déjà reçu des campagnes de publicité au début des épisodes. Notre auditoire, jeune, est fidèle et passionné. Même si le secteur est en crise nous comptons bien accueillir bientôt de nouveaux annonceurs.
Vous venez de FranceInfo : le podcast natif, la radio de demain ?
La radio et la télévision restent imbattables pour le traitement en direct de l’actualité. Mais les podcasts apportent du recul, de l’approfondissement, ou des pas de côté. Nous sommes de plus en plus nombreux à sortir des sentiers battus pour aller chercher de nouveaux contenus.
D'autres projets audio sont-ils dans les cartons chez Le Parisien ?
Oui. Nous allons développer les podcasts en plusieurs épisodes, des séries de 4 ou 5 épisodes. La rédaction du Parisien est très riche et proche des réalités et des préoccupations des françaises et des français. C’est ce qui offre à « Code source » une densité d’information.