Presstalis : des repreneurs pour les actifs de la SAD et de Soprocom
Vingt-cinq marques d'intérêt ont été déposées devant le tribunal pour reprendre les actifs des deux filiales de Presstalis, la SAD et la Soprocom, a indiqué vendredi la messagerie. Les 16 mandats des deux sociétés liquidées le 15 mai, qui emploient plus de 500 salariés, auraient ainsi tous un repreneur potentiel, notamment des dépositaires indépendants, a indiqué Presstalis, confirmant des informations de la Correspondance de la presse. Les salariés de la filiale marseillaise ont notamment proposé un projet de société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) afin de "sauvegarder l'emploi" et d'"assurer la pluralité de la presse". La distribution des journaux est bloquée depuis trois semaines dans plusieurs zones, notamment à Marseille et à Lyon. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la production de quotidiens a été détruite "par des personnes cagoulées" au dépôt de la SAD de Grenoble, a indiqué Presstalis.
40 « petits » éditeurs passent chez MLP
Concernant la part de Presstalis en redressement judiciaire, plusieurs grands groupes de magazines se sont ralliés cette semaine au projet de reprise porté par la coopérative des quotidiens et soutenu par la direction de Presstalis, seul en lice avant l'audience du 15 juin devant le tribunal de commerce. Bayard, Lagardère, le Canard enchaîné ou Bauer ont donné leur accord pour rejoindre la structure qui remplacera Presstalis. Prisma Media, Reworld Media et CMI France, qui avaient d'abord refusé d'y participer, ont également donné leur accord sous conditions. Quarante petits éditeurs sur les 250 qui utilisaient Presstalis ont déjà indiqué qu'ils avaient l'intention de quitter la structure pour son concurrent, les MLP. L'un d'eux, Eric Fottorino, éditeur du 1 et d'America a appelé vendredi l'Etat à les soutenir alors qu'une partie de leurs recettes est bloquée par la faillite de Presstalis. "On nous laisse partir mais on nous vole. Soit l'État crée un fond de soutien, soit nous et 200 titres disparaîtront", a lancé l'éditeur sur Twitter.