Avant après
Ça revient. Doucement. Mais sûrement. On retrouve nos habitudes. Sortir sans autorisation. Critiquer tout et n’importe quoi. Les gens qui font la queue devant les boutiques de mode. Ou les McDo. Ceux qui portent des masques comme ça. Ou comme ci. Ceux qui sortent de chez eux pour voir leurs amis, dans la rue ou ailleurs. Ceux qui restent chez eux. Bon, la vie reprend quoi, et c’est déjà pas mal. Alors soyons ouverts à ces autres que l’on n’a pas vus pendant deux mois. Chacun ses priorités. Chez Presstalis par exemple, on a repris le train-train habituel : occupation des locaux, blocage de la distribution des journaux, ce qui comme chacun sait va grandement aider à trouver une solution. Parce que la presse se portant très bien. Trop. L’empêcher de sortir permettra sans aucun doute de faciliter les discussions — déjà passablement compliquées — entre les éditeurs qui eux aussi n’ont pas changé quand il s’agit d’être en désaccord sur tout ou presque. Et puis, si aucune solution n’intervient, aucune importance, l’Etat paiera d’une manière ou d’une autre, ça tombe bien, il a trop d’argent et ne sait plus à qui le distribuer. Si l’on se souvient que le système de distribution français de distribution de la presse – unique au monde — a été conçu il y a 73 ans sur le principe de la pluralité, de l’équité et de la coopération, je crains de pouvoir affirmer que sous certains aspects au moins, le monde d’après risque de ne pas être beaucoup mieux que celui d’avant.