Facebook installe sa « Cour suprême »

Facebook Supreme Court

Facebook a choisi des personnalités représentant un large éventail de pays, de langues et d'horizons pour composer son conseil des sages qui tranchera à l'avenir les contenus litigieux. C'est "le commencement d'un changement fondamental dans la façon dont certaines des décisions sur les contenus les plus difficiles sur Facebook seront prises", a réagi le directeur des politiques publiques de Facebook, Brent Harris. Le projet d'une sorte de "Cour suprême", ayant le dernier mot sur le maintien ou non des contenus controversés sur les réseaux Facebook et Instagram, avait été dévoilé fin janvier. Pour l'heure, elle sera composée de 20 membres* à parité égale entre hommes et femmes.  Leur nombre sera porté à 40 "au fil du temps", a précisé mercredi le réseau social soulignant que ceux-ci "possédaient une expertise significative dans plusieurs domaines clés" notamment la liberté d'expression, les droits numériques, la liberté religieuse, la modération du contenu, les droits d'auteur numériques ou encore la sécurité en ligne, la censure sur l'internet et la transparence.

"Le conseil prendra des décisions définitives et contraignantes sur la question de savoir si un contenu spécifique doit être autorisé ou supprimé de Facebook et Instagram", a expliqué Facebook. Les membres parlent les 10 langues les plus parlées au monde. Facebook s'engage à rendre publiques toutes les décisions prises par son conseil de surveillance "sur son site Web, tout en protégeant l'identité et la vie privée des personnes impliquées". Le conseil d'administration publiera en outre un rapport annuel public pour évaluer son travail et la façon dont Facebook respecte ses engagements.  Fin 2018 quand le projet d'un conseil des sages avait été évoqué, le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, avait souligné que celui-ci tiendrait compte des spécificités culturelles et des sensibilités régionales pour prendre ses décisions.

Côté femmes, elle compte la lauréate yéménite du Nobel de la Paix 2011 Kolkata Abdel-Salam Karman par ailleurs journaliste, militante et femme politique engagée dans la défense des droits des femmes ainsi que l'ancienne Première ministre danoise Helle Thorning-Schmidt et ancienne PDG de l'ONG Save the Children. Parmi les hommes, Andras Sajo, ancien juge hongrois et vice-président de la Cour européenne des droits de l'homme et Alan Rusbridger, ancien rédacteur en chef britannique du quotidien britannique The Guardian.

Les 20 membres :

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