Sans changement
On a tous un peu l’impression d’être comme Bill Murray le jour de la fête de la marmotte. Pas de trajets plus longs que cuisine-salle de bain, pas de surprise, pas d’imprévus. Pareil dans l’actu, le décompte continue, les politiques s’agitent et le clown de la Maison Blanche est toujours plus affligeant. Tout est tellement pareil que la moindre occasion de briser cette monotonie est aussi excitante que passer une journée à Disneyland pour certains. Tiens, prenez Vincent. Il y a quelque temps, son téléphone sonne. Ce n’est pas si souvent, ces derniers temps. C’est son ami Arnaud qui lui raconte ses malheurs avec un actionnaire nommé Amber qui lui cherche des poux. Qui le virerait bien la tête de l’empire dont il a hérité de son père et qu’il a, il est vrai, fort peu fait fructifier. Mais qu’à cela ne tienne, Vincent comprend. Ni une, ni deux, mais quelques centaines de millions, il assure Arnaud de son soutien. Il va faire Chevalier Blanc pour protéger Lagardère contre le vil fonds sans famille. On n’aime pas trop ça chez les Bolloré. Et puis il n’y a pas de mal à soutenir un ami. D’autant que, va savoir comment tout ça pourrait tourner ? Qu’il aide encore un peu plus Arnaud en le soulageant de ses livres ou d'autres encombrants. Ou en s’installant un bout de temps – ou tout le temps — chez lui. Ça non plus ça ne change pas.