Temps à prendre
Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais avant les vacances, il y a un siècle environ, un ministre s’était empêtré dans une sombre histoire de homard trop riche. Pendant dix jours on a parlé que de ça. Certains m’avaient d’ailleurs suggéré d’en faire un sujet d’édito. Et puis, on est parti en vacances en se disant qu’on s’était peut-être emballé un peu vite. Mais bon, on était déjà en route pour les plages et les piscines. Et puis il faisait chaud. Très. Pendant ce temps-là, le ministre qui ne l’était plus s’est peut-être demandé s’il n’était pas parti un peu vite. Mais comme il avait du temps, il a certainement eu l’occasion de se demander – comme beaucoup - si le bateau qu’avait emprunté une jeune fille très déterminée pour aller faire la leçon à Trump était aussi écologiquement neutre qu’elle le prétendait. Grave cette grave question à laquelle nul n’a de réponse et ça n’a aucune importance parce qu’on est déjà passé à autre chose. Entre deux couchers de soleil sur la mer, on a posté des images datant pour certaines d’il y 10 ans pour alerter le monde sur l’embrasement du poumon de la planète. Notre président s’en est pris à un autre qui a répliqué en insultant sa femme et on s’est dit que décidément rien n’avait vraiment changé. On continue à s’emballer et puis on passe à autre chose. Un peu comme les promesses de rentrée.