Infographie : Le football au féminin pour la Coupe du Monde
Cette année, la France accueille pour la première fois une grande compétition internationale de football féminin. Voici quelques chiffres concernant ce grand rendez-vous ainsi que sur la pratique de cette discipline au féminin, au-delà de l’image de l’équipe des Bleues. Un ensemble de résultats qui prouve, une fois de plus, que les sportives de ce secteur prennent de l’ampleur et génèrent, en France et ailleurs dans le monde, un véritable engouement des supporters et toute une économie derrière elles…
« Le niveau actuel du foot féminin est déjà remarquable en soi. Il est surtout le fruit de l’engagement de nombreuses jeunes filles et femmes qui luttent contre l’adversité aux quatre coins du monde », s’exprimait il y a peu Gianni Infantino, président de la FIFA au travers d’un communiqué. Quant aux nombre de pratiquantes, il a été multiplié par 2,5 en 2011. L’occasion de se pencher un peu plus sur leur cas, leur carrière et leurs compétences et de voir la place qui leur est progressivement accordée au sein de la société, dans les médias (tout particulièrement la télévision) et dans les clubs de l’hexagone, au travers d’une infographie.
Une féminisation des institutions
Si les chiffres concernant le football féminin sont positifs, nous les devons à un plan de féminisation des institutions et plus particulièrement à Noël Le Graët, président de la FFF et à Brigitte Henriques, vice-présidente déléguée. Un plan qui aura duré de 2011 à 2016 et qui aura notamment permis de structurer la formation.
Ainsi, selon un communiqué officiel, le nombre de licenciées entre 2010 et 2011 arrêté à 52 372 licenciées, a grimpé à 169 312 licenciées pour l’année 2018-2019. Et alors qu’on comptait 4 000 clubs accueillant des féminines en 2011-2012, on en comptait 9000 sur l’année 2016-2017 !
Tant d’éléments qui ont permis d’accroître la visibilité de ces femmes en crampons, qui ont par la suite intéressé les médias et les annonceurs à investir sur ce terrain.
Par conséquent, à valoriser l’image de l’équipe de France et plus précisément des Bleues (poussées, en parallèle par le succès des Bleus en 2018). De son côté la Fédération Française de Football espère comptabiliser 300 000 joueuses d’ici 5 ans. Celles-ci pourront probablement jouer dans plus de 900 écoles labellisées d'ici 2021.
Les Bleues sont de plus en plus suivies
Qui dit démocratisation de la pratique, dit plus de supporters (hommes et femmes) et un plus fort soutien de la famille et des proches pour les pratiquantes. Ainsi depuis 2011, les Bleues sont de plus en plus suivies par les spectateurs. Toujours selon le document officiel transmis par le COL, le Comité d’Organisation Local, on comptabilisait 6 238 spectateurs en moyenne lors des matches de l’équipe de France Féminine, pour 11 116 spectateurs sur l’année 2016-2017. Sans oublier 3, 393 millions de téléspectateurs en moyenne focalisés sur l’Euro 2017 (Médiametrie). Un phénomène bien observé par la presse, les télévisions et par les annonceurs, qui se sont rapidement engagés sur le terrain. Les experts s’accordent même à dire que ce rendez-vous unique en son genre et qui aura de fortes retombées internationales et mondiales, pourrait rassembler 1 milliard de téléspectateurs ! Quant aux recettes publicitaires de TF1, elles sont considérables.
De quoi donner bien des idées aux marques, aux marques sponsor de l’événement, aux médias, aux publicitaires, ou encore aux annonceurs légitimes sur ce terrain d’expression et auprès des consommateurs (professionnels, fans ou amateurs) : le milieu du football, comme le prouve d’ailleurs une récente étude de Kantar. Et puis, elles inspirent l'alimentaire....
A lire aussi dans notre dossier - : Coupe du Monde Féminine de Football : Un détonateur pour la société et pour les marques, selon Bruno Lalande
- Coupe du Monde de Football : La presse s'attaque aussi aux enjeux sociétaux