Nouvelle formule pour la Revue du vin de France

La Revue du vin de France (Groupe Marie-Claire), média référent pour les amateurs de vin, se renouvelle et lance à partir du 24 avril une formule réinventée. L’objectif : maintenir sa position sur le marché et évoquer les nouvelles problématiques qui bouleversent le monde du vin.

Spéculation sur les ventes, disponibilité des meilleures bouteilles, émergence des vins biologiques, biodynamiques et nature : La Revue du vin de France veut se saisir des nouvelles problématiques qui secouent le secteur. A partir de son numéro du mois de mai, disponible dans les kiosques le 24 avril, le média référent pour les professionnels et les amateurs de vin proposera une maquette inédite pour intégrer cette nouvelle donne éditoriale. Un chantier engagé il y a plus de huit mois qui s’appuie sur une enquête de lectorat menée par BVA. « On s’est posé pas mal de questions », indique Thomas Herson, éditeur délégué de la Revue. « Le monde du vin a pas mal évolué, nous devions évoluer nous aussi ». Le mot d’ordre : davantage d’équilibre entre l’image prestige et les dégustations historiques proposées par le média, et la découverte du milieu, pour une cible d’amateurs éclairés. « Les lecteurs veulent connaître les talents de demain, les futurs grands crus », ajoute Denis Saverot, directeur de la rédaction, qui constate un boom des prix des plus grandes bouteilles, notamment millésimées, qui ne sont plus accessibles au consommateur lambda. Pour mettre de côté l’étiquette élitiste, la Revue veut se diversifier et insuffler de la fraicheur dans un magazine né en 1927.

« On avait une approche peut-être trop technique »

Pour Denis Saverot, « il y a un besoin d’explication, sans oublier la dimension plaisir ». La Revue va s’orienter sur la « civilisation du vin » : les paysages, le partage, les sources d’inspiration des vignerons. « On a beaucoup parlé du prix du vin, on avait une approche peut-être trop technique, consumériste », ajoute-t-il, en évoquant le partenariat de la Revue avec les magasins Carrefour sur la Foire aux vins. Oui à l’expertise, qui gardera une grande place, mais la rédaction souhaite laisser une plus grande place à l’art de vivre. Par exemple, le grand entretien de la Revue du vin de France s’ouvrira à des nouvelles personnalités, comme Gabriel Lepousez, chercheur en neuroscience, « qui parle de l’effet produit par le vin sur notre cerveau ». Dans les nouveautés également, une rubrique « Vue d’ailleurs » qui sera signée par Pascaline Lepeltier, « une star de la planète vin à New York », Meilleure Sommelière de France 2018. La Revue évoquera également les nouveaux modes de consommation dans « De vigne en cave », entrera « En toute intimité » chez les vignerons et lancera « Les 100 bouteilles mythiques »,  rubrique qui proposera à chaque numéro une bouteille de vin à déguster au moins une fois dans sa vie.

La Revue veut s’ouvrir aux amateurs

Pour faire évoluer la charte graphique du mensuel, la Revue s’est entourée du designer de presse Claude Maggiori, qui est notamment l'auteur de la maquette actuelle de CB News. Parmi les changements, une qualité de papier uniformisée sur l’ensemble des pages. Le mythique carnet de dégustation se différencie désormais grâce à un aplat de couleur rouge. L’équipe de rédaction restera la même. Le site internet, déjà relooké fin 2017, aussi. Passé au modèle freemium au même moment, le digital compte aujourd’hui 3000 abonnés. Le magazine print, quant à lui, peut compter sur ces 20 000 abonnés, « pour qui la réception de la Revue une fois par mois est un grand moment », estime le directeur de la rédaction. 45 000 exemplaires sont diffusés chaque mois.  Le prix de vente passe à 7,20€, en augmentation de 25 centimes. Dans les années qui viennent, la Revue du vin de France, bien qu’elle souhaite rester une référence solide pour son expertise dans le domaine, veut s’ouvrir pour attirer tous ceux qui s’intéressent au vin. Avis aux amateurs !

RVF

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