Coup de blues
Je sais que vous n’allez pas me croire, mais je n’aimerais pas être Mark Zuckerberg. Même avec les milliards de dollars, la maison, le chien et tout. Parce que si c’est pour rentrer le soir en forçant son sourire pour répondre à la question "Comment s’est passé ta journée, mon chéri ? ", vraiment, ça ne vaut pas le coup. Qu’est-ce que vous voulez qu’il réponde ce pauvre Mark ? "Il y a encore des types qui ont oublié de fermer la porte hier soir et du coup, il y a 500 millions de données personnelles dans la nature". Et Priscilla (c’est madame) de répondre d’un air détaché, "Oh, encore ?". Sans compter qu’il va falloir encore se justifier dans les médias, devant le Congrès et toutes les autres instances du monde et assurer que cette fois-ci, c’est juré, c’est la dernière. Tout en sachant très bien qu’il y a beaucoup de chance que non. Parce qu'en fait, il n'y a aucune raison que ça s'arrête. Et les élections européennes qui s’approchent, avec leur lot de fake news, et les américaines qui s’approchent. Avec des trolls, des manipulateurs et autres geeks pervers qui préparent d’horribles programmes prêts à s’insérer dans les "failles critiques". Tiens, pas plus tard que cette semaine, le président Trump a accusé les réseaux sociaux de discrimination politique. Bon, d’un autre côté, être accusé d’être un tricheur par un gars qui a gagné les élections grâce à vous, ça peut faire sourire. Et puis, tu ne t’es pas pris une amende à un milliard et demi comme Sundar Pichai chez Google. Allez Mark, n’ait pas le blues, tout n’est pas noir.