WhatsApp veut limiter le partage de messages pour lutter contre les fake news
L'application de messagerie instantanée de WhatsApp (Facebook) vient d’annoncer sa décision de limiter le partage de messages dans le cadre de la lutte contre les fake news. En juillet, WhatsApp a mis en place des garde-fous en Inde, notamment la limitation du nombre d'utilisateurs auxquels un message peut être transmis. La société a également publié des publicités dans les journaux pour sensibiliser le public au sujet des fausses informations. La décision a été prise après des sévères critiques du gouvernement indien intervenues après que des foules en colère eurent tué au moins 25 personnes en un an à cause de rumeurs circulant sur WhatsApp, dans un pays qui compte 200 millions d'utilisateurs actifs mensuels. WhatsApp a indiqué avoir décidé d'élargir cette mesure à l'ensemble de ses utilisateurs après avoir sondé durant six mois l'opinion des utilisateurs. « À partir d'aujourd'hui (21 janvier, ndlr), tous les utilisateurs de la dernière version de WhatsApp peuvent partager un message seulement à cinq personnes ou groupes de personnes à la fois », a expliqué la société dans un communiqué. Jusqu’alors, un utilisateur pouvait partager un message jusqu'à vingt fois. « Nous allons continuer à écouter l'opinion des utilisateurs et avec le temps nous allons chercher de nouvelles méthodes pour répondre aux contenus viraux », explique-t-il encore. La détection des « infox » sur cette plateforme est particulièrement ardue : les conversations, personnelles ou en groupe, y sont cryptées et privées, et mettent parfois beaucoup de temps à parvenir aux autorités. Fondé en 2009 et acquis par Facebook en 2014, WhatsApp indiquait début 2018 avoir plus de 1,5 milliard d'utilisateurs qui échangeaient 65 milliards de messages par jour. (avec l'AFP)