À ne pas croire
Maintenant c’est la guerre. Fini de rigoler. Facebook a décidé d’ouvrir une War room contre les fake news. L’ennemi est désigné – en passant, vous avez remarqué que la plupart du temps, on met des majuscules à Fake News, comme si c’était un pays ?- et tout le monde est prié de se mettre en ordre de marche. Plus de fausses nouvelles sur nos réseaux. Surtout sur ceux des nos amis américains et qui s’apprêtent à voter pour ou contre le plus puissant twittos du monde. Je rigole mais je ne devrais pas. Ceux qui étaient il y a quelques semaines aux Rencontres de l’Udecam se souviennent forcément de cette journaliste finlandaise victime des usines à désinformation russes. La haine, le mensonge et la désinformation ne sont pas nouveaux mais leur mode de propagation n’a jamais été aussi efficace. Il n’empêche. C’est avant tout dans nos têtes que ça se passe. Nous sommes quelques millions a s’être laissé abuser, cette semaine par une vidéo d’un avion secoué par la tempête Florence au point de faire une vrille. C’était un faux. Que l’on avait innocemment envie de croire pour se faire peur. Mais ce qui fait peur c’est qu’on y a cru. Comme on pourrait croire à d’autres contes nettement plus sombres. Think, comme chantait Aretha.