Intermarché se fait Labell
Dans le plus grand secret, Intermarché mène actuellement une compétition d’agences, avec Pitchville. Il s’agit de challenger Publicis mais sans doute aussi de porter la nouvelle activité du groupement, bien qu’aucun commentaire ne filtre sur le sujet. Car le distributeur a annoncé hier son lancement sur le marché du maquillage, avec sa marque propre Labell Paris et 83 références pour commencer. En grande distrib, le marché est très largement dominé par L'Oreal et Bourgeois mais rappelons que Carrefour et Casino, avec Cosmétiques Design Paris et Ysiance, tentent aussi leur chance sur ce secteur qui semble relativement épargné par la crise. C’est à juste titre qu’Intermarché veut sa part du gâteau et se réclame même être «la première enseigne de distribution indépendante à se lancer sur ce créneau en faisant le pari de démocratiser la beauté » et en misant sur des prix bas, avec une gamme de produits « accessibles à toutes, de 2,90 euros à 7,30 euros». Selon un récent sondage BVA, plus d'un quart des Françaises font leurs achats de maquillage dans la grande distribution dans un marché des cosmétiques en GMS qui a représenté 497 millions d'euros en 2012. Et pour ces dernières, les prix bas ne sont pas synonymes de qualité moindre mais auraient tendance à les motiver.
L’étude BVA pour Intermarché établit que le prix est le principal critère d'achat de maquillage pour 54% des Françaises, qui dans une grande majorité (84%) ne consacre pas plus de 30 euros par mois à ce type de dépenses. Intermarché ne sacrifie pas pour autant la qualité : « les processus de fabrication répondent aux mêmes exigences que les grandes marques de beauté ». Sans doute de quoi atteindre rapidement l’objectif d’un chiffre d’affaires de 5 millions par an pour cette nouvelle activité : Labell Paris sera présente dans les 1800 points de vente de l’enseigne d’ici la fin de l’année ainsi que sur le drive.