Rachat des magazines France de Lagardère et de Marianne : Daniel Kretinsky s’explique
Daniel Kretinsky, propriétaire du groupe Czech Media Invest qui compte racheter plusieurs magazines français du groupe Lagardère, dont Elle et Télé 7 Jours, ainsi que l’hebdomadaire Marianne, assure qu'il les traitera avec "prudence et respect", dans un entretien au Figaro vendredi. "J'ai un grand respect pour ces magazines et pour le travail de leurs équipes. Ce n'est pas dans notre intérêt d'abîmer ces marques. Cet héritage sera traité avec prudence et respect", indique-t-il au lendemain de l'annonce d'un projet de rachat de Marianne, qui doit toutefois être validé par le tribunal de commerce de Paris. "Nous sommes là pour aider au développement de ces titres et leur permettre d'envisager sereinement l'avenir", assure ce quadragénaire milliardaire et francophile.Selon le Figaro, il affirme qu'il investira dans ces magazines et "que la rédaction de Marianne pourrait même être renforcée". Le choix de Marianne, qui était en difficulté ces derniers temps et suivait un plan de redressement approuvé par le tribunal de commerce de Paris cet été, est "avant tout citoyen, bien que je ne sois pas français, afin de venir en aide à ce titre", a-t-il expliqué au journal. "En ce qui concerne les magazines de Lagardère, je suis optimiste pour trouver un modèle économique solide. Il faut notamment permettre à Elle d'être plus présent sur le digital", avance-t-il. Dans ces titres qui comptent 700 salariés, "la question de l'emploi est en cours de discussion", selon le Figaro. Propriétaire du premier groupe de presse écrite de République Tchèque, M. Kretinsky, qui a étudié en France à l'Université de Dijon, confie avoir des "liens affectifs forts avec la France". "J'ai une position économique suffisamment confortable pour me permettre de faire des choix qui ne soient pas motivés par l'appât du gain", a-t-il ajouté pour justifier ses investissements. Il mise aussi sur un partage d'expérience bénéfique pour ses journaux tchèques et sur une nouvelle aura internationale pour son groupe. Interrogé sur la citation de son nom dans l'enquête des Panama Papers, relevée par les syndicats de la branche médias de Lagardère, il a indiqué qu'il s'agissait "d'un catamaran basé aux Caraïbes que j'ai racheté et qui était immatriculé au Panama. Je n'ai jamais caché que j'en étais propriétaire".