Grand cinéma
Ce qui est important quand on est unique, c’est d’être le seul. Dit comme ça, je reconnais que c’est un peu facile. Mais ce n’est pas si évident. En une semaine, une grande partie des médias français a annoncé des initiatives majeures en matière de commercialisation publicitaire. Une formidable prise de conscience de la nécessité d’offrir des solutions fortes et puissantes aux annonceurs face aux rouleaux compresseurs américains. D’un côté, Gravity, de l’autre Skyline. Comme le disait un acteur de cette histoire, il ne manque plus qu’Inception. Entrer dans le rêve de l’autre. C’est peut-être en effet ce qu’il aurait fallu faire pour simplifier les choses. Car nous sommes là devant un cas très français de réaction à une menace extérieure. Les deux initiatives sont brillantes. Elles sont opportunes, ne sont pas des copies l’une de l’autre. Oui, mais voilà, elles sont deux. Elles dispersent des énergies qui auraient pu être beaucoup mieux concentrées. D’aucuns diront que ce n’est pas grave puisqu’en face ils ne sont que deux aussi, le G et le F de Gafa. Sauf que pendant que Gravity et Skyline étaient présentés, Facebook changeait l'algorithme de son fil d'info. Sans petits fours, ni champagne, mais avec un impact certain sur le marché. Et surtout, sans avoir demandé d'avis à qui que ce soit. Comme un acteur unique.