Nike complice d'Armstrong ?
L'affaire Armstrong est-elle en train de prendre une nouvelle dimension ? Dans un communiqué publié hier, Nike a annoncé qu'il mettait fin « avec une grande tristesse » au contrat qui le liait à Lance Armstrong. Une décision assez logique de la part de l'équipementier, prise au regard de « preuves apparemment insurmontables », et qui dit avoir été trompé pendant plus de dix ans par celui qui reste (mais pour combien de temps ?) le septuple vainqueur du Tour de France. La marque a en revanche fait part de son souhait de poursuivre le soutien qu'elle apporte à la fondation Livestrong, dont Lance Armstrong, son fondateur, a officiellement démissionné. Mais les choses pourraient être sur le point de se compliquer si d'autres faits, rapportés par Le Parisien dans son édition du 17 octobre, se confirmaient.
Le quotidien y raconte que Nike « est en effet accusé d'avoir participé à un versement de 500 000 $ (380 000 €) sur le compte suisse de Hein Verbruggen, ancien président de l'UCI (ndlr, Union cycliste internationale), pour couvrir un contrôle positif qui pourrait être celui aux corticoïdes sur le Tour 1999 » ! Contacté par CB News, Nike n'a pas souhaité faire de commentaires sur le sujet. Si ces accusations, attribuées à l'épouse du cycliste Greg LeMond lors de la procédure judiciaire entre Lance Armstrong et la compagnie d'assurance SCA, étaient avérées, il s'agirait du premier cas de participation active d'un sponsor à une entreprise de tricherie d'une telle ampleur. Des faits qui viendraient étayer les nombreuses accusations jusqu'alors infondées d'incitation des sportifs au dopage par les sponsors.