Publicis et Carrefour, l’aventure continue

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Même laconique, l’annonce de Publicis fera taire les mauvaises langues, le groupe annonçant sommairement « le renouvellement du contrat publicitaire avec Carrefour France. » Le contrat, repris à Havas en 2009, continuera à être géré par l’agence intégrée K4. Une phrase qui coupe court à toutes les rumeurs qui circulent sur le possible changement d’agence du premier groupe de distribution français. Des bruits non sans fondements puisque causés par les critiques de son nouveau Pdg, Georges Plassat (photo), qui n’a jusqu’à présent pas mâché ses mots sur les stratégies mises en place par son prédécesseur, Lars Olofsson.

Lors de l’AG de juin dernier, on a ainsi pu l’entendre se moquer : «On investit une masse d'argent considérable pour expliquer qu'on peut, quand on est chauve, se sécher les cheveux avec un séchoir à 9 euros. Mettons beaucoup de cet argent, superficiellement utilisé aujourd'hui, au service de nos magasins et de nos collaborateurs». Lors de l’assemblée générale du groupe, il avait annoncé son intention de réduire les coûts, notamment marketing, au bénéfice des magasins, considérant qu’un distributeur n’est pas une marque. Et de préciser,  «notre communication publicitaire traditionnelle est impérialiste. Elle est conçue comme si nous étions une marque, alors que nous sommes un distributeur. A l'avenir, cela ne marchera plus dans notre pays.». Le nouveau patron du groupe veut revenir à son savoir-faire de commerçant, « faire simple ». Des propos que ne sauraient négliger Publicis et qui se traduiront vraisemblablement sur tous les axes de communication. Mais à priori pas sur le budget, qui était de 390 millions d’euros (Kantar Media) en 2011. Selon des sources Carrefour, ce dernier ne devrait pas diminuer : « il s’agira davantage d’une nouvelle répartition des ressources sur les différents postes ». En tous les cas, nul doute que les campagnes ne porteront pas sur les promotions puisque, dans un entretien accordé au Monde la semaine derniere, Georges Plassat s’engageait « à redonner aux hypermarchés leur attractivité en termes de prix. Nous allons proposer des prix bas tous les jours. Les promotions, on n'y comprend plus rien, il y en a trop, le consommateur est perdu. Désormais, elles seront moins nombreuses, plus ciblées, et avec un net avantage tarifaire pour nos clients. Là-dessus, il faut être d'une discipline totale ».

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