Europe 1 muscle l'info
Pour cette rentrée, Europe 1 a décidé de mettre l'info à l'honneur. Signe des temps, Denis Olivennes, PDG de Lagardère Active a même déclaré que "cette saison était la saison de Fabien Namias", le nouveau directeur de la rédaction d'Europe 1. "Pour la nouvelle saison Europe 1 a pour ambition de renouveler son traitement de l'information avec quelques nouvelles voix, mais sans changements majeur côté programmes", ont annoncé hier les dirigeants. Ce souci d'une stabilité de sa grille constitue à leurs yeux le gage d'une consolidation de son audience.
"Stabilité ne veut dire immobilité", a ainsi déclaré Denis Olivennes, Pdg d'Europe et président de sa maison-mère Lagardère Active, pour qui "l'essentiel de l'effort de renouveau porte sur l'information". Interrogé sur ses objectifs d'audience, Denis Olivennes a assuré qu'il visait "les 10% d'ici trois à cinq ans", se donnant un peu plus de temps par rapport aux trois années qu'il s'était fixé à son arrivée il y a deux ans. Au dernier pointage, on en est loin puisqu'en avril-juin, période présidentielle, Europe 1 a chuté à 8,7% d'audience cumulée. La pente est donc assez grosse pour toute l'équipe de la station. Toutefois, la petite troupe affichait hier un optimisme farouche qui a conduit Jean-Pierre Elkabbach, dans l'unes des formules dont il a le secret, à déclarer : "les autres (radios) ont peur de la rentrée d'Europe 1, nous allons leur donner raison". Mais comme c'est la saison Fabien Namias, il en a profité pour longuement détailler sa conception de l'information, estimant qu'"on ne peut plus concevoir l'actualité comme une suite de sujets, ça marchait à l'époque de la rareté de l'information, maintenant, il faut sélectionner". "On doit retrouver le goût de faire des choix et d'assumer de faire des impasses, a-t-il expliqué. Il faut mieux traiter trois ou quatre angles sur un même thème que de bâcler trois ou quatre sujets". D'où les arrivées de Natacha Polony ou encore Caroline Roux qui auront pour mission de donner du relief.
Côté programmes, on retrouve la plupart des inoxydables de la station comme Michel Drucker, Jean-Pierre Elkabbach, ou Laurent Ruquier conservent leurs heures de passage. Jean-Marc Morandini en revanche commence plus tôt avec désormais la tranche 9h/10h. Pour les nouveautés, il faut noter que "Des Cliques et des Claques" est désormais animé par Bérengère Bonte tandis que Laurent Guimier est parti dans la matinale faire du "fact-checking". Mieux, l'émission est rallongée d'une heure et s'ouvre à la culture. Par ailleurs, Europe 1 veut continuer à creuser son sillon internet et propose depuis hier tous les programmes de la station en streaming vidéo sur son site.