On n'a pas arrêté

En 2024, Sidaction fête ses 30 ans. Mais après 30 années d’appel au don et de lutte, le combat s’essouffle dans la tête des gens. Après 30 ans, Sidaction lutte aujourd’hui aussi contre l’oubli et la banalisation de son combat. En parallèle, l’inflation met le don sous tension. Pourtant 30 ans après, le VIH/Sida est toujours là. Alors que 190 000 personnes vivent en France avec le VIH et que 24 000 ignorent leur séropositivité, il est essentiel de continuer la lutte.

À l’occasion des 30 ans du Sidaction, comment rappeler au grand public pourquoi il faut continuer de lutter et de donner ?

Parce que 30 années de Sidaction, ce sont 30 années durant lesquelles nous n’avons pas arrêté de trembler, pleurer, lutter, donner, chercher, espérer, avancer… Nous avons voulu que notre film illustre cette continuité dans le combat et qu’il appelle ainsi à le poursuivre.

Le film remonte l’histoire pour dérouler le fil de ce combat solidaire contre le VIH/sida en mettant en lumière tous ceux et celles qui ont marqué l’histoire de cette lutte : les malades, les proches, les chercheurs, les soignants et les bénévoles, mais aussi à travers des images d’archives les artistes engagés depuis le premier Sidaction. En articulant notre discours autour de la phrase : « on n’a pas arrêté », nous basculons facilement vers le don avec cette réthorique, en disant tout simplement : « aujourd'hui nous n’avons pas le droit d’arrêter."

Pour rappeler l’importance de transmettre ce combat et de le poursuivre, nous avons opté pour une collaboration artistique transgénérationnelle : Mylène Farmer (Voix), Woodkid (musique) et Jason Yan Francis (réalisation).

Notre film, nos prints, ont également mis en avant des transition fluides entre les différents aspects du combat, afin qu'ils disent aussi sa continuité.